Chargement...

Forum Libertaire.net ★ communauté militante et ressources anarchistes

Forums de discussion et réseau social libertaire

Webzine Libertaire.net Actualité militante et partage d'articles de presse par les membres de la communauté
Juin
10
CSO_Kike_Mur_Zaragoza-300x200.jpg
Saragosse (Espagne): Communiqué de l’assemblée du CSO Kike Mur
juin 9th, 2019
[URL='https://fr.squat.net/wp-content/uploads/fr/2019/06/CSO_Kike_Mur_Zaragoza.jpg'][/URL]La première chose que nous voulons faire est de remercier tous les collectifs et individu-e-s qui nous ont manifesté leur soutien et leur engagement dans la défense du projet politique et social qui se déroule dans les murs de l’ancienne prison de Torrero. Nous n’avons pas les mots pour vous remercier de la vague de solidarité qui a été générée.

Que les soi-disant « gouvernements du changement » entreprennent une offensive contre les espaces libérés n’est pas quelque chose de nouveau, à Barcelone il y a d’innombrables espaces squattés qui ont été expulsés avec l’approbation du gouvernement d’Ada Colau, à Madrid il y a aussi des espaces libérés en attente d’expulsion et le fléau des évictions continue à se répandre comme un feu sauvage, tous sous le gouvernement de Manuela Carmena. A La Corogne, le « gouvernement de changement » de Marea Atlántica a ordonné il y a exactement un an l’expulsion du CSO A Insumisa, dans laquelle il y a eu une répression sans précédent avec un grand nombre de blessés et de détenus, dont un a été incarcéré pendant plusieurs jours.

Nous en avons assez de leur répression édulcorée, qui est la même que d’habitude, nous en avons assez de leur hypocrisie, nous sommes clairs que le vrai changement provient de l’auto-organisation autonome par le bas et de manière horizontale. Gouverner « pour » le peuple est une antithèse, car tout gouvernement implique l’imposition de certaines lois par la violence. Face à cette violence, nous choisissons de tisser des réseaux de soutien mutuel entre nos égaux.

L’État ne...
Juin
09
dans le numéro de Juin 19 un grand dossier sur le système carcéral et CRA. Vraiment intéressant. si vous avez 4 euros en poche n'hésitez pas !
Mai
26
chile2.jpg
Des anarchistes ont érigé des barricades enflammées et ont affronté la police à Santiago.

[​IMG]

Cette action a été menée en mémoire du camarade anarchiste Mauricio Morales, mort le 22 mai 2009 en voulant attaquer une école de gardiens de prison.

Un appel international a été lancé à agir pour un Mai Noir en souvenir de Mauricio Morales.

[​IMG]

Anarchists Clash With Police in Memory of Mauricio Morales | AMW English
Mai
24
Le Parlement européen a donné son feu vert à la création d’un gigantesque fichier qui centralisera des données incluant des informations biométriques - empreintes digitales et images faciales - des citoyens européens et non-européens. L’ONG Statewatch avait alerté en mai dernier sur la création d’une « Europe Big Brother ».

Le 16 avril, le Parlement européen a voté à Strasbourg un ensemble de mesures permettant d’« améliorer l'échange de données entre les systèmes d'information de l'UE pour gérer les frontières, la sécurité et les migrations ».

« Les systèmes couverts par les nouvelles règles comprendraient le système d'information Schengen, Eurodac (registre des demandeurs d’asile), le système d'information sur les visas (VIS) et trois nouveaux systèmes : le système européen de casiers judiciaires des ressortissants de pays tiers (ECRIS-TCN), le système d'entrée/sortie (EES) et le système européen d’information et d’autorisation des voyages (ETIAS) », lit-on sur le site du Parlement. Traduction : six registres, dont les trois derniers concernent des citoyens non membres de l’UE, sont unifiés en une seule base de données géante, comprenant en partie des données biométriques (empreintes digitales et images faciales). Ce projet porte le nom de Common Identity Repository ou CIR.

« Cela facilitera les tâches des gardes-frontières, des agents des migrations, des policiers et des autorités judiciaires en leur fournissant un accès plus systématique et plus rapide à divers systèmes d'information de l'UE sur la sécurité et le contrôle des frontières », explique le Parlement. Ceux-ci pourront en effet rechercher des personnes par nom, mais également par empreinte digitale ou faciale, et croiser les informations de plusieurs bases de données sur une personne.

Un « Big brother européen centralisé » ?

Lors de la validation de ces nouvelles règles par les négociateurs du Parlement et du Conseil en février dernier, les défenseurs des libertés individuelles avaient...
Mai
22
C4993753-DD5C-4BC5-A8C9-61B0B74B9AC5.jpeg
Attaque du parlement grec par Rouvikonas
par Yannis Youlountas · Publié 21/05/2019 · Mis à jour 21/05/2019

À l’instant à Athènes :

ATTAQUE DU PARLEMENT GREC PAR ROUVIKONAS

Une trentaine de membres du groupe anarchiste ont projeté de nombreuses bouteilles de peinture rouge sur toute la façade du bâtiment, ont allumé des fumigènes et ont rapidement jeté des tracts, peu après 14 heures. La police n’est parvenue à arrêter qu’un seul camarade.

Il s’agit d’une nouvelle action en solidarité avec le prisonnier communiste révolutionnaire Dimitris Koufontinas, en grève de la faim depuis le 2 mai et actuellement dans un état très critique, suite au véto imposé contre son droit de permission surveillée de 48h qui lui permettait depuis deux ans de voir son fils Έκτορας Κουφοντίνας à peu près trois fois par an.

De nombreuses autres actions, occupations, blocages, sabotages, manifestations et affrontements ont lieu depuis trois semaines, à l’initiative de la plupart des groupes anarchistes et révolutionnaires partout en Grèce.

Alors que le prisonnier est tout près de mourir, le rapport de force se durcit et les actions sont de plus en plus nombreuses chaque jour.

Y.Y.

Nouvelle manifestation solidaire ce soir à Athènes (rassemblement 18h00 à Monastiraki, début de la manif vers 19h00).

Mise à jour : il y a eu une arrestation.

[​IMG]

[​IMG]

Attaque du parlement grec par Rouvikonas
Mai
21
arton3291-6ab76.jpg?1558175591
Antimilitarisme
Opération « Dessins de Noël » : le patriotisme scolaire se porte bien

Encore un bel exemple du travail mené par les institutions pour renforcer ce qu’elles appellent « le lien Armée-Nation » [1]. Chaque année, l’association Solidarité défense conduit, en partenariat avec l’éducation nationale, une opération « colis de Noël » pour les soldats français. Ces colis sont accompagnés de dessins réalisés par des élèves. Pour remercier les 240 enfants d’Indre-et-Loire ayant participé à cette initiative, l’association organisait, le vendredi 17 mai, un goûter et une remise de cadeaux dans la salle des fêtes de l’hôtel de ville de Tours. Mais aussi la diffusion de vidéos de propagande sur l’opération militaire de la France au Sahel.

D’après La Nouvelle République, « tous les enseignants présents se réjouissent d’une telle initiative ludique qui permet aux écoliers de mieux comprendre le rôle des militaires ». On peut saluer l’esprit patriotique de ces profs : le dessin n’est plus un apprentissage à caractère artistique, mais une activité ludique destinée à remonter le moral de nos braves pioupious partis au front. Comme aux plus grandes heures de la IIIème République, la propagande scolaire tourne à plein régime.

Illustration : Tiendq (CC BY-NC-ND 2.0)

Notes
[1] Sur ce thème, lire aussi...
Mai
19
arton17621-e7a76.jpg?1558079292
17 mai 2019 / Vanessa Vertus (Reporterre)

Depuis quatre mois, un jeune homme est enfermé à Toulouse. Aucun délit réel ne lui est reproché. Mais ses opinions anarchistes l’ont fait mettre en examen pour « association de malfaiteurs »... à lui tout seul. Il comparaît ce vendredi devant le juge.

Actualisation - Vendredi 17 mai, 14h45 - La juge des libertés et des peines, Mme Estèbe, a renouvelé le mandat de dépôt de R. Qui restera donc en prison, sans avoir commis de délit, quatre mois de plus.

Toulouse (Haute-Garonne), correspondance

En prison pour un jeu de clés. C’est ainsi que l’on pourrait résumer l’affaire de « R. », un jeune homme de 26 ans mis en examen pour « association de malfaiteurs » et détenu depuis près de quatre mois à la maison d’arrêt de Seysses (Haute-Garonne).

Le 2 février dernier, R. garde la fille d’une amie au domicile de cette dernière. Nous sommes un samedi, jour de manifestation des Gilets jaunes et voyant des policiers contrôler des manifestants, R. descend dans la rue pour observer la scène. Il est lui aussi interpellé par les forces de l’ordre, et refuse de donner son identité.

Face aux policiers, le jeune homme, de nationalité suisse, affirme s’appeler « Jérôme Schmidt », un nom imaginaire. Dans un premier temps, il est emmené au poste de police pour vérification d’identité, puis placé en garde à vue après avoir refusé le prélèvement de son ADN et de ses empreintes. En droit français, ce refus constitue une infraction. R. est par ailleurs en possession d’un trousseau de clés qui attire l’attention des policiers. Parmi elles, une clé Allen, du type de celles servant à la réparation d’un vélo et un passe PTT permettant l’ouverture de halls d’immeubles et de boîtes aux lettres. Dès lors, les enquêteurs se convainquent qu’il s’agit de preuves matérielles prouvant l’appartenance de R. à la mouvance de l’ultragauche. Dans leur...
Mai
14
Téo et Tristan, deux jeunes gilets jaunes et militants antifascistes ont été condamnés à des peines exemplaires, aujourd’hui au tribunal de Clermont-Ferrand. Des peines de prison ferme pour dégradations de biens lors de la manifestation du 23 février. Des peines plus lourdes que celles des membres du Bastion Social qui, eux, avaient, frappé plusieurs personnes, et cassé une jambe. Une incompréhension du côté de la défense, des familles. Une satisfaction pour le crédit Mutuel…Retour sur l’audience.

13H30. Quelques militants antifascistes, des syndicalistes, des représentants d’association se retrouvent devant le tribunal pour apporter leur soutien à Téo et Tristan, jugés pour dégradations de biens. Très vite, les consignes sont claires : les entrées sont filtrées. Pourtant, la salle d’audience est quasi vide. Hormis quelques étudiants, les journalistes et la famille des deux accusés. Maître Borie, avocat de la défense, s’agace un poil et va chercher quelques personnes restées dehors, forçant leur entrée dans le palais de justice. Les deux accusés entrent dans le box, menottés. Ils viennent de passer quelques semaines en préventive, tous les deux dans la même cellule. Tristan et Téo sont poursuivis pour les mêmes faits : dégradations d’un parking public, dégradation de la vitrine du Crédit mutuel, incendie de poubelles, et dissimulation de leur visage lors d’une manifestation. La poursuite pour des faits de violences sur les forces de l’ordre seront abandonnés. Aucun jet de projectiles sur des personnes n’ayant été prouvé.

Le juge commence avec lassitude “ une fois de plus, le mouvement des Gilets Jaunes” ose-t-il annoncer. Il reparle de cette journée de manifestation du 23 février qu’il qualifie de ” nationale” ( ce n’était qu’un regroupement régional) et énumère les dispositions prises : un hélicoptère, 300 mille euros d’argent public dépensés pour la protection des biens publics. Il rappelle les 21 interpellations, les 7 blessés et...
Mai
13
arton20657-16159.png?1557575139
Le samedi 13 avril avait eu lieu une tentative d’évasion du CRA. Les flics ont interpellé quatre personnes et les ont tabassées, certaines ont dû aller à l’hôpital et ont été mises en garde à vue. Après une première comparution immédiate le 18 avril, le procès a eu lieu le 3 mai, ils ont tous les quatre écopé de 4 mois de prison ferme. Compte rendu d’un procès où un détenu se défend seul.

Résumé de la comparution immédiate du 18 avril :
Une personne ayant refusé d’avoir un avocat et demandé du temps pour préparer sa défense, l’audience a été reportée pour tous au 3 mai. Le 18 avril, il ne s’agissait donc que de décider de leur sort jusqu’au procès. Par formalité, la juge leur demande s’ils ont des problèmes de santé. Une personne répond qu’elle a la maladie de Crohn et a besoin de traitements. Cette information n’a aucune incidence sur la décision finale, les deux seules alternatives étant l’enfermement : le CRA ou la maison d’arrêt. Ils ont été placés en mandat de dépôt à la maison d’arrêt de Villefranche. En entendant cette décision, les détenus, en signe de protestation, sortent d’eux-mêmes du box en lâchant des : « Vive la France ! », « C’est ça la France Madame ?! ».

Compte rendu de l’audience du 3 mai :
Les 4 détenus arrivent dans le box, entourés de 7 keufs, dont 6 y resteront pendant toute la durée de l’audience. Dans la salle, ce sont 3 d’entre eux qui surveillent le public et 1 fait la sécu à l’entrée. Faut dire qu’entre l’audience pour des étrangers ayant tenté de s’enfuir du CRA et celles pour les gardés à vue de la Giletjaunade du 1er mai, l’après-midi verra se succéder les procès politiques. Bien évidemment, les magistrat.es ne manqueront pas de marquer leur mépris...

3 détenus seront assistés par une interprète.

On reproche aux quatre personnes une « tentative de soustraction à une mesure de rétention...
Avr
30
fichesivic-9d8a8.jpg&taille=450&1556458720
Comment échapper aux fichiers mouchards et aux flics à l’hôpital
Publié le 28 avril 2019
Après avoir été tirés comme des lapins en manif, voilà qu’on nous fiche comme du bétail à l’hosto! Pas très vegan, tout ça. Petit guide pratique pour échapper aux poulets en blouses blanches.

Tout le monde a entendu parler du mouchard informatique des urgences, le fichier SIVIC qui recense à leur insu les manifestants·e·s bléssé·e·s pris·e·s en charge aux d’urgences des hôpitaux publics. À l’AP-HP, à Paris, Martin Hirsch, l’ex-porte-flingues «ès pauvreté» de Sarkozy, actuel patron de l’AP-HP, a d’abord expliqué qu’il n’y était pour rien — alors qu’il a lui-même donné des consignes pour que ce registre soit rempli dans le cadre des manifs Gilets jaunes — et qu’aucune donnée médicale n’était recensée, alors que des documents publiés ont montré le contraire.

On peut rappeler que SIVIC a été créé officiellement pour recenser les victimes lors d’attentats et de mieux informer leurs proches. Comme les Casta-boys n’auront pas droit à leur sale fichier des manifestant·e·s (censuré par le Conseil constit’ après le vote de la loi antimanif), SIVIC tombe à pic. On a entendu dire que l’utiliser pour réprimer la contestation sociale était un «détournement», histoire de laisser croire que des agents trop zélés l’auraient rempli de manière «inappropriée»! Pas plus qu’il n’existe des «bavures policières», aucun fichier informatisé alimenté dans notre dos n’a d’autre utilité que disciplinaire, ça reste une petite main armée de la répression, même si on l’enrobe toujours de précautions d’usages ou de finalités utilitaristes.

Le syndicat des médecins urgentistes a dénoncé dans la presse ces méthodes pourries, mais on n’a trouvé aucun texte qui donne aux patient·e·s des conseils pour riposter. On ne va pas se laisser ficher à l’hosto pour finir entre les mains des flics et des juges! En creusant un peu, on peut donner quelques pistes.

SIVIC a été créé...