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Abolition du droit d'héritage !

Discussion dans 'Activisme, théories et révolution sociale' créé par Slin, 4 Décembre 2020.

  1. Sim
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    Interesting !

    Mais je me permets quelques nuances :

    "Les anarchistes" ne sont pas tous communistes. Tous ne sont pas socialistes, tous ne sont pas individualistes. Ils sont beaucoup plus divisés sur l'économie, leurs avis sur la question sont multiples comme sur d'autres. Tous les anarchistes ne sont donc pas contre la monnaie sous formes de pièces, de billets, de bons d'échanges, de biens. Tous ne sont pas contre l'échange ou le marché libéré de l'Etat (free market) ou Do It Yourself free market. Tous ne sont pas contre la propriété privée des moyens de production individuelle et collective. Comme Proudhon: possession ou propriété d'usage.

    "De chacun selon ses besoins..." est une chimère. Qui d'ailleurs en déciderait ? Et cellceux qui veulent pas y consentir ? Par la force ?

    Le travail, le don de sa personne désintéressés sont des valeurs basiques du christianisme, ça ne fonctionnera pas longtemps. Tout le monde n'aimera jamais tout le monde même au sein d'une commune. L'être humain est en partie égoïste, dans tous les sens du mot.

    Travailler pour des personnes qu'on aime pas ? Qu'on ne connait pas ? L'anarchisme ce n'est pas affinitaire ?

    Le mutualisme proudhonien est beaucoup plus réaliste et pragmatique que les illusions d'un monde sans argent, sans propriété-possession chantées des libertaro-marxistes et collectivistes. C'est un bonne alternative, un bon compromis anti et paraétatique.

    Mais si le communisme christianophile fonctionne dans certains coins, libre à elleux.

    Aux Etats Unis, il y a des anarchistes sont toujours dans l'optique des premiers anarchistes américains comme Warren, Tucker toussa. Il y a des socialistes et des antisocialistes. Ils défendent la propriété privée individuelle et collective, la valeur économique (subjective, établie entre échangistes avant une transaction), la monnaie, le marché, les contrats volontaires résiliables à tout moment, toussa libéré de l'Etat, ET sont des ennemis farouches de l'exploitation et de la hiérarchie.

    Le communisme-collectivisme est autoritariste comme la démocratie directe. Si demain je veux vivre seul dans un château, qui va me l'interdire ? Un comité ? Une milice libertaire ? Au nom de l'utilité sociale ? Un habitat grand ou petit ce n'est pas utile ? Qui va m'imposer ce qui est utile ou pas utile pour moi ou pour des proches qui à ce propos pensent comme moi ?
     
  2. ninaa
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  3. anarchiste, anarcho-féministe, individualiste
    Bien sûr chacun a le droit de se faire ses propres définitions, mais en principe ce genre "d'anarchiste" s'appelle plutôt un libertarien.

    Normand Baillargeon: Les Libertariens

    On peut mettre l'anarchisme à toutes les sauces, y a pas de copyright, certains se revendiquent "anarchistes de droite"

    Anarchiste de Droite

    et d'autres, comme Cohn Bendit, "libéral libertaire" (ce qui correspond parfaitement à ta dernière définition).

    ANARCHISME:
    • Conception politique et sociale qui se fonde sur le rejet de toute tutelle gouvernementale, administrative, religieuse et qui privilégie la liberté et l'initiative individuelles.
    Définitions : anarchisme - Dictionnaire de français Larousse

    Et puisque ton post de départ était basé sur Bakounine, qui n'est pas un maître à penser (à moins qu'on remette en cause "Ni dieu ni maître" comme incontournable pour qui se prétend anarchiste?) mais qui n'a pas dit que des saloperies antisémites, je partage cette définition:

    Actualité libertaire de Bakounine

    Le problème c'est moins l'argent que l'idée de travail obligatoire, récompensé par des avantages en fonction du temps effectué, et pourquoi pas de la pénibilité ou des compétences. Ce qui reviendrait forcément à pénaliser les paresseux et incompétents. J'ai expliqué à la page précédente en quoi ça poserait forcément problème, bien plus de problèmes que d'avoir à entretenir des "feignants".

    Il est beaucoup question de la notion d'argent dans ce topic sur le travail:
    Le travail
    Je fais partie de ceux qui pensent qu'en société libertaire ce serait "à chacun selon ses besoins, à chacun selon ses moyens". Il n'y aurait donc plus de "mesure d'échange", plus de notion d'équivalence.
    Il n'y aurait plus de "travail" au sens où on l'entend actuellement mais des activités d'utilité collective librement consenties. Déjà même dans le cadre de ce système que nous n'avons pas choisi beaucoup de gens cherchent à se rendre utile sans contrepartie financière (il n'y a qu'à voir les chiffres du bénévolat), alors dans une société libertaire, librement choisie! Sans compter qu'il y aurait beaucoup moins de temps de travail nécessaire (nettement moins de gaspillage, de boulots liés au fliquage etc.). Avec la limite évidente que sans contrainte économique les gens refuseraient de bosser pour produire des choses inutiles et nuisibles.
    Il y a quelques années des anars avaient produit une brochure pour imaginer une société libertaire. Eux n'étaient pas sur les positions "à chacun selon ses besoins et selon ses moyens" mais "tout travail mérite récompense" (et son corollaire, "la paresse mérite punition"). A première vue ça peut paraître juste et logique, mais:
    - Admettons qu'un "feignant" désire malgré tout posséder un minimum de confort.
    Plusieurs possibilités:
    - Il se résigne à la misère (ou au moins à la privation de confort).
    - Il vole ce dont il a envie ou besoin.
    - On peut supposer que les handicapés physiques ou mentaux ne seraient pas soumis aux mêmes contraintes pour bénéficier du confort. Il suffirait donc de se prétendre malade pour pouvoir paresser en paix.
    Evidemment pour éviter ces deux derniers cas il suffirait de mettre en place un système de surveillance et de répression. (comme aujourd'hui pour débusquer les fraudeurs à la CAF ou à la sécu).
    On voit comment, par simple aversion des "feignants" on se retrouverait quasiment à la case départ!

    L'argent ???

    D'ailleurs si une majorité de gens ne se sentaient pas motivés pour participer à la vie collective au lieu de se demander comment les réprimer il faudrait surtout s'interroger sur cette absence de motivation.

    Après il va sans dire qu'une société libertaire ne peut être imposée par la force. ça suppose un très large consensus. Mais bien sûr si des individus cherchent à imposer leur loi, on peut comprendre qu'il ne serait pas question de se laisser faire.
    Si tu veux vivre dans un château alors qu'il reste des gens à la rue, on ne t'en chasserait certainement pas, mais ça me paraîtrait légitime que les sans logis envahissent ce château même si ça ne te fait pas plaisir.
     
  4. Sim
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    En fait, en anglais libertaire se traduit par libertarian. C'est qu'après 1945 que la mauvaise traduction en français s'est déclinée en deux définitions : les libertaires et les libertariens. Définitions génératrices de confusions. Pourtant, un libertarien et un libertaire c'est sur le plan sémantique strictement la même chose. Un libertarian aux Etats Unis se différencie d'un anarchocapitaliste. C'est qu'en Europe on a fait l'amalgame et ça induit en erreur. Les "libertariens", en fait les anarcaps se sont aussi réappropriés cette sémantique erronée. Un libertarian qui se définit comme un libertarien, c'est un anarcapitaliste. Un libertarian se définit comme libertaire, c'est un libertaire ou "anarchiste". Les nuances et les positions différentes entre libertaire et anarchiste datent du débat Proudhon-Déjacques et c'est pousuivi, trop long à développer.

    Le livre de Ronald Creagh donne une assez vague présentation de ces premiers anarchistes américains dans son bouquin "Histoire de l'anarchisme aux USA." Ils étaient putôt anarco-individualistes mais pas anarcaps. A la louche : anarchistes socialistes, mutuellistes, individualistes, anti-socialistes et anti-communsites inspirés par les théories proudhoniennes et adeptes du marché libre anti-étatique, anti-exploitation, anti-hiérarchie. Il y en a qui aujourd'hui se définissent "anarchistes de gauche de libre marché". Là aussi c'est très nuancé et contradictoire. Les anarcopunks qui pratiquent le troc, le free market, la production-vente DIY ne sont pas anarcaps, c'est de la débrouille, de l'alternative.

    L'anarchocapitalisme c'est pas du marché libre. C'est du capitalisme : exploitation, hiérarchie, autoritatisme + Etat minimaliste ou forces de Police privées. L'anarchocapitalisme c'est un peu comme la mafia.

    Le château. En anarchie, on peut espérer que tout le monde aura un ou plusieurs logements. On peut espérer qu'on puisse loger, habiter où et quand on veut. Tant qu'on ne dérange pas la tranquilité d'autrui, qu'on empiète pas sur sa liberté, sur sa vie d'occupant d'un habitat. Du coup je ne vois pas pourquoi des gens envahiraient de force le mien. Sauf cas exceptionnels comme catastrophe climatique, canicule, vague de froids, refuge face à un agresseur et autre. Mais avec mon consentement. Avec consentement ce ne serait plus une invasion mais de la solidarité choisie.

    La monnaie, encore une fois tous les anarchistes ne sont pas contre. Si des sociétés, des communautés, des squats, des free associations peuvent fonctionner sans, il n'y a pas de problèmes. Le problème c'est l'obligatoire, partout, chez les communistes, les socialistes, les individualistes, les insurrectionnalistes, les primitivistes. Chacuns ont leurs propres définitions de l'anarchie. Si ça ne fonctionne pas alors il faudra échanger avec de la monnaie, des pièces ou billets ou bons ou biens. Toussa sans pouvoir, sans hiérarchie et sans Etat. Ni dieu, ni maitre, ni chef anarchiste, c'est ma conception.

    Le mutellisme économique est plus pragmatique parce qu'il est réaliste. Le communisme, avec ses grands idéaux de pureté morale, de communion mondiale et d'égalitarisme absolus est trop idéaliste. Des personnes seraient obligées de se soumettre au travail de la collectivité pour ne pas crever de faim c'est autoritaire. Les décisions au consensus c'est des décisions élues au minimum par la majorité donc par une tyrannie. C'est autoritaire, c'est pas non plus ma conception de l'anarchie et de la liberté.
     
  5. Sim
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    En réalité les anarcaps ont plus en communs avec les libertaires et les anarchistes qu'avec les communistes libertaires. Souveraineté et liberté individuelles est leur fond commun. Leurs conceptions et leurs pratiques autoritaristes de l'économie les rapprochent cependant des communistes étatistes et anti-étatistes et vice versa. Dites à un anarcap qu'il est proche d'un coco ou d'un socialo, et à un coco ou socialo qu'il est proche d'un anarcap, et ils vont tous s'énerver. Mais quand on lit leurs doctrines, on voit qu'ils sont tous contre le marché libre c'est à dire sans autoritarisme, sans fonction "parasite" étatique et autre entre les échangistes, entre les producteurs et les consommateurs. Et toutes ses divergences on les vyait déjà entre les proudhoniens, les libéraux et ceux qui ont inspirés les communistes libertaires : les marxistes. En somme, l'anarchisme et l'économie, c'est toujours plus vaste et compliqué qu'il n'y parait, que ce ce que des médiatiques en font.
     
  6. Sim
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    Dernière chose, je dois retourner travailler.

    Des libertariens au sens erroné du terme sont aussi pour la réappropriation individuelle et le marché noir. Exactement comme les anarchistes illégalistes d'autrefois style Bande à Bonnot, Jacob, Pollastro, toussa toussa. Leurs délires libéralistes mis à part, ça montre qu'il y a bien des affinités entre eux et les anarchistes. Mais bonne chance pour le faire comprendre à des libertaires qui veulent absolument rien savoir des libéraux. S'ils savaient, s'ils voulaient cependant admettre que l'anarchisme est un enfant du libéralisme des Lumières, ça ferait avancer pas mal de choses. Mais en france, surtour en france, il y a une hégémonie idéologie communiste dans le mouvement anar, ça risque donc pas d'arriver de si tôt.
     
  7. Sim
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    Toute toute dernière chose pour cette nuit parce que c'est quand même important, et parce que les conneries sur le libéralisme c'est relou même si c''est pas du tout mon idéal.

    C'est pas parce que ceux qui sont mal définis comme "libertariens" ont récupéré des idées de Proudhon et des autres mutuellistes, ou de Stirner, de Warren, de Tucker, des individualistes français pour le marché libre, que tous ceux ci sont "libertariens", que tous les marché-libristes sont "libertariens". Que ces idées anarchistes c'est mal. Un peu comme des fascistes qui récupèrent des idées du syndicalisme révolutionnaire qui lui peut parfois être utile : le syndicalisme révolutionnaire à l'origine ce n'est pas le fascisme et ne se confondent pas. Proudhon c'est pas du Rand, Pelloutier c'est pas du Ayoub.

    En fait il vaut mieux abandonnés "libertarien" et lui préférer "anarcap".
     
  8. ninaa
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  9. anarchiste, anarcho-féministe, individualiste
    Quant à moi je voulais parler des libertariens selon la définition française, c a d comme le dit cohn bendit, des "libéraux libertaires". Mais je veux bien les appeler anarcaps si tu préfères, ou plutôt des libéraux tout court, pour qui la liberté signifie liberté d'entreprendre au sens capitaliste du terme. Et on est d'accord, ça n'a rien à voir avec l'anarchisme. Je voulais surtout souligner qu'on peut se prétendre anarchiste (ou libertaire) alors qu'en réalité on est non pas individualiste - au sens où on est pour le respect des libertés individuelles - mais égoïste et rapace.

    L'anarchisme c'est pas non plus la lettre au père noël: si on trouve un moyen de doter chacun des dix milliards d'individus de plusieurs logements pourquoi pas? Mais n'oublions pas qu'au delà de l'aspect écologique, le travail reposerait sur le volontariat. Donc il faudrait trouver assez d'ouvriers motivés pour que tout le monde dispose de plusieurs maisons.

    Je pensais avoir bien précisé: s'il reste des personnes mal logées. Si tout le monde peut s'étaler sur quarante pièces, évidemment aucune raison d'envahir de force tes quarante pièces. Que le châtelain y consente ou pas. C'est ça, mon idée du minimum de justice sociale. Face à la misère, les caprices des riches, on s'en branle.

    Il faut faire la différence entre la lutte contre un oppresseur, même si évidemment cet oppresseur n'est pas d'accord pour qu'on lui retire ses privilèges, et des contraintes socialement et humainement injustifiées, comme l'obligation de travailler pour avoir du confort. Les primitivistes n'exploitent ni n'oppriment personne, je ne vois aucune raison de les forcer à quoi que ce soit. Concernant l'argent, si une communauté est unanimement volontaire pour exclure "les feignants", pourquoi pas en effet, mais du moment que les "improductifs" ont moyen de trouver des lieux qui les accueillent sans leur demander de contrepartie.

    Le troc repose sur la même logique d'équivalence, de récompense et punition du travail. Tu as besoin de quelque chose, tu l'auras que tu l'aies "mérité" ou non. Dans le cas contraire on retombe dans les mêmes conséquences que j'ai évoquées plus haut: vol, truandages, répression. Et encore une fois, si pas assez de gens sont motivés pour faire tourner la machine, il faudra surtout se demander pourquoi? Même dans le cadre de ce système on trouve assez de bénévoles qui bossent pour se sentir utiles, on a largement les moyens de produire assez pour "entretenir des parasites".

    Les Lumières c'est carrément pas terrible comme référence pour les anarchistes pour qui "anarchiste" signifie être autant motivé par l'égalité sociale, contre toute forme de discrimination ou d'oppression, que par les libertés individuelles.

    Mais où sont passées les Lumières ?

    Les anarchistes ne sont pas contre les "abus" de pouvoir, mais contre la notion même de pouvoir.

    Les anti autoritaires ne veulent pas d'un "gouvernement légitime" ou "rationnel": par définition, ils ne reconnaissent aucune forme de gouvernement "légitime" ou "rationnelle".

    Quant à l'idée de "contre pouvoir" ou de "séparation des pouvoirs", on a pu constater dans les faits que c'est une pure vue de l'esprit. Là où il y a pouvoir, il y a volonté et surtout, possibilité d'anéantir tout ce qui pourrait faire barrage à ce pouvoir. Et le pouvoir judiciaire n'est pas au service des individus, c'est une autre forme de pouvoir, une façon supplémentaire d'opprimer les individus.

    Voltaire, une des figures les plus célèbres des Lumières, assumait des positions élitistes (et même carrément du mépris de classe) et libéralistes, très éloignées d'une conception horizontale de la société.
     
  10. ninaa
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  11. anarchiste, anarcho-féministe, individualiste
    Toujours à propos des Lumières, et de la différence entre libéral et libertaire:

    Mais où sont passées les Lumières ?
     
  12. Sim
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    Les libéraux ne sont pas tous pour la liberté d'entreprise capitaliste. Il y en a des libéraux de gauche humanistes antiracistes toussa qui sont pour le marché noir, la réfraction économique,. Humainement il y en a qui sont sympathiques malgré leur social-démocratisme et leur approbation de l'Etat minimal.

    L'égoïsme libertaire n'est pas non plus l'égoïsme anarcap. Une tendance émancipatrice, respectueuse des libertés se revendique égoiste. Je parle pas des "libertariens" mais des anarchistes.

    Les Limières c'est pas une super référence c'est vrai. Je préfère Diogène de sInope de ce qu'on connait de sa vie.

    Pour enfant des Lumières j'entends pas un produit identique. Les Lumières ont pas été aussi radicales que les anarchistes mais ils ont bousculé les mentalités de leur époque. Leur combat contre l'absolutisme royal, contre l'obscurantisme, pour l'utilitarisme philosophique pour une part repris par les précuseurs de l'anaarchisme comme Fourrier et Godwin, par des mouvements de justice sociale féministes et antiracistes. Mettre au centre de leur pensée philosophique la libération individuelle, le rationalisme. Toussa. Malgré leurs limites bourgeoises et étatiques, pas mal de choses qui ont inspiré l'anarchisme, qui l'ont inspiré. Proudhon et même l'étatiste Marx étaient grands lecteurs et admirateurs d'Adam Smith qu'ils considéraient comme révolutionnaire de son temps. Smith était libéraliste des Lumières. Proudhon s'est appuyé sur ses théories économiques et les a dépasser.
     
  13. Sim
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  14. Sim
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  15. Anarchie 13
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  16. libertaire, anarchiste, marxiste, individualiste, révolutionnaire, anti-fasciste
    Clairement pas pour moi. L'anarchiste est universaliste, internationaliste. L'affinitaire c'est une logique mafieuse réactionnaire.

    Le mutualisme Proudhonien à mon sens est là encore réactionnaire et surtout complètement déconnecté de la réalité.
    Proudhon admire la société d'artisans, le compagnonnage. Mais surtout il aimerait une société composée uniquement de capitalistes (que ce soient en coopératives ou individuels) sans salarié. Ça n'a aucun sens.

    De même on ne peut pas défendre la propriété privée et être ennemi de l'exploitation, c'est un contre-sens.

    Oui la collectivité j'espère qu'elle t'en empêchera.
    Cette mentalité est complètement bourgeoise, "si je veux et que je peux alors personne n'est légitime de me l'interdire" c'est exactement la mentalité bourgeoise qui veut que, du moment que tu paies, tu peux jouir de ce que tu as comme tu l'entends sans aucune considération ni pour les autres, ni pour la biosphère. J'ai acheté mon 4*4 donc j'ai le droit de polluer, j'ai acheté mon fusil, j'ai le droit de tirer. Désolé mais je trouve ça pathétique et j'espère bien que la collectivité interviendra pour empêcher des comportements nuisibles.

    Je lirai le reste plus tard mais déjà là on n'est pas du tout d'accord.
     
    ninaa apprécie ceci.
  17. L'anarchiste se doit en effet d'être au minimum universaliste et internationaliste.
    Mais je ne vois pas en quoi l'affinitaire serait "une logique mafieuse réactionnaire" !
    Je sais bien que t'es plus ML qu'Autonome, mais critiquer ainsi un fonctionnement qui a fait ses preuves dans la Pratique (qu'elle soit légale ou non) me semble un peu exagéré, voire de mauvaise foi !
    Je comprends que pour un "communiste" perdre le contrôle de la Masse est horrible et voir plein de petits groupes autonomes affinitaires est un vrai cauchemar...
    Mais refuser de croire que tous ces petits groupes peuvent très bien travailler ensemble (ou dans le même but) si le besoin ou la nécessité l'impose me semble un manque de sincérité et un manque de respect envers ces militantEs qui ont choisi ce mode de fonctionnement très loin du délire Parti unique !
    "Une logique mafieuse réactionnaire" WTF ! On croirait entendre le PCF des années 70 !!!
    Mais bon, sans rancune ! :)
     
  18. Je me devais de relever ta critique ML, vu que je suis actuellement en train de traduire ceci :)
     
  19. Anarchie 13
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    Anarchie 13   Comité auto-gestion Membre actif

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  20. libertaire, anarchiste, marxiste, individualiste, révolutionnaire, anti-fasciste
    Tout dépend ce qu'on entend par "affinitaire", s'il s'agit d'une méthode de lutte dans la société actuelle ou d'une façon de concevoir la société. Là dans son message je l'avais compris dans le second sens. Alors pour moi affinitaire ça signifie une certaine logique claniste "les siens avant les autres", même si ce n'est pas explicite et conscient, il me semble difficile de ne pas chercher à éviter les conflits avec ceux qu'on est amené à fréquenter au quotidien (son groupe affinitaire) plutôt qu'avec d'autres. D'autre part d'expérience, donc ça ne peut pas être généralisé, d'un point de vue règlement de différends j'ai constaté que certains groupes affinitaires qui taillent la justice bourgeoise n'en arrivent pas à la cheville dans le sens où on ne s'encombre pas de preuves et c'est davantage les sentiments qui priment. Le dernier arrivé, qui connait moins les autres, celui qui parle moins fort, à moins de chances de trouver des soutiens. Malgré tous ses défauts c'est justement ce genre de biais que la justice bourgeoise prétend éviter (sans dire qu'elle y parvient).
    Pour moi une "justice" qui fait moins bien que le présent (tout en le critiquant) j'appelle ça réactionnaire.
    Après c'est vrai que je suis allé un peu vite en critique, mais pour moi affinitaire ne signifie pas spécialement "petit groupe autonome" mais vraiment "groupe qui privilégie le feelings pour se regrouper". Qui privilégie donc en comparaison de l'idée ou de la stratégie. Ce qui n'est pas le cas de tous les groupes autonome. Puis pour moi ça m'evoque les appelistes.
     
    ninaa apprécie ceci.
  21. Merci pour tes précisions beaucoup plus constructives ! :)
     
  22. Sim
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    L'anarchiste générique c'est comme l'homme générique ça existe pas. Aucun anarchiste n'a le monopole de la vérité sur ce qu'est l'anarchiste et l'anarchisme. En fait les anarchistes ont des points de vue, des opinions différentes, parfois divergentes sur plein de questions de société. L'anarchisme est indéniablement un mouvement aux perspectives plurielles.

    L'affinitaire. Pour moi l'anarchisme est affinitaire. Mais pourquoi l'opposer à l'universalisme, l'internationalisme ? Pour moi ils vont de paires. C'est pas tout l'un ou tout l'autre. Si y a des gens qui pensent qu'ils sont pas compatibles, tant pis ou tant mieux pour eux, je sais pas vraiment, c'est pas vraiment mon problème.

    Proudhon. Ca dépend de quels écrits tu insinues. Il a évolué au cours de sa réflexion. Du Proudhon "la proprieté c'est le vol" au Proudhon "la propriété c'est la liberté", il y a des années d'évolution. Comme chez Marx son ennemi juré d'ailleurs.

    La propriété. Il n'y pas qu'une seule définition pour tous les anarchistes. Les conceptions diffèrent et divergent aussi d'un courant à l'autre voir entre chaque individu.

    On peut par clarté les diviser en deux catégories :

    Une conception plutôt anarchiste : propriété comme possession et propriété d'usage, sans usufruit donc sans exploitation. Celle que je valide.

    Une conception plutôt libérale : propriété avec usufruit à la clé donc avec profit, avec exploitation. Celle que je partage pas.

    La collectivité. Tu me fais dire ce que j'ai pas dit, homme de paille. Posséder un grand habitat c'est pas sans aucune considération pour les autres, pour la biopshère toussa. Je suis anarchiste, pas anarcap et pas bourgeois. Je suis ouvrier.

    L'antibourgeoisisme absolu ou "primiaire" m'est suspect. Entre les grands noms de l'anarchisme une part étaient des bourgeois et des héritiers princiers. De Bakounine, à Goldman, en passant par Kropotkine. Pareil avec les grands noms du féminisme de premiere génération. Rejeter une opinion parce qu'elle serait d'origine bourgeoise pour moi ça ne marche pas. parce que alors faudrait rejetter aussi tous ce que ces bourgeois d'anarchistes ont écrit. Tout ce qu'ont fait féministes, antiracistes, scientifiques toussa parce que bourgeois. Aussi avec les marxistes qui étaient aussi pour une partie descendants de la haute bourgeoisie et même étaient exploiteurs.

    Moi je suis pour l'autonomie, la diversité des pratiques libertaires. Je crois pas à un "modèle" unique anarchiste, contradiction dans les termes, l'anarchisme c'est le multiple. j'en nierais toutes les différences humaines, de points de vue, de vie, de perspectives, de désirs.....

    Quand tu répondras encore, merci de pas sélectionner un petit bout de phrase isolée du reste. C'est pas honnête et pas loyal comme manière de discuter.
     
  23. Sim
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    Je suis pour l'autonomie absolue, la diversité des associations et pratiques anarchistes. Plus il y en a, plus il y a le choix, plus c'est stimulant et passionant pour la réflexion, pour l'expérimentation.

    Quand on survole le mouvement libertaire sur 200 années environ on s'apercçoit qu'il en a toujours était comme ça. En fait y a que chez les dogmatiques espérant une organisation unique de la société que ça dérange. Pour moi c'est autoritaire comme vision de la société et de la vie.
     
  24. Sim
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    Ce que tu évoques existe bel et bien. MAIS les associations affinitaires éphèmères c'est aussi de très bons moments passer avec des camarades de luttes. j'aime particulièerment aussi les ZAD pour leur nature relativement brèves. C'est pas la grande révolution, c'est de l'expérimentation ici et maintenant, une façon de marquer son hostilité à certains pouvoirs, groupes de pressions. Avec ses limites, toujours. Avec ses conflits internes consubstantiels, parfois nécessaires. Je crois pas à une vie totalement pacifiée presque paradisiaque, même en robinson sur son ilot. En fait le mutualisme m'est appréicable parce que justement il fonctionne en alternative para et antiétatique selon le contexte. Avec ses limites en regard des grans idéaux, toujours. Je dis pas que c'est la soluce à tous les problèmes, c'est UNE alternative. Un contre-pouvoir entendu comme contre le pouvoir d'Etat.
     
  25. Sim
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    Sim Membre du forum Compte fermé

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    Déc 2020
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    Malgré quelques raccourcis il est pas mal cet article de Normand.

    Juste des petites nuances :

    Comme je l'ai écrit, la propriété privée des moyens de productions est défendue par une partie des anarchistes.

    La propriété intellectuelle n'est pas défendue par l'ensemble des "libertariens". Le freeware dévloppée par certains d'entr eux le montre.

    Ruthbard a inspiré certains "anarchistes de gauche de libre marché" au plan des libertés politiques et pas économiques. Je ne sousentend pas les libertés populistes bien évidemment.

    Liberté fausse liberté vraie je sais pas en quoi ca consiste, je trouve sa réflexion un peu réductrire et näive. Comme sur liberté positive / négative quand y a au moins 40 000 définitions anarchistes de la liberté.

    L'égoisme comme moteur de toutes les actions humaines n'est pas spécifiquement randien. Certains anarchistes individualistes comme E. Armand et autre stirneristes ont approuvé cette vision de l'action humaine avant les anarcaps.

    Je m'arrete là parce que j'ai pas le temps.
     
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