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Luttes vertes La centrale nucléaire québécoise Gentilly 2 pourrait fermer

Discussion dans 'Webzine - actualité des luttes et partage d'articles de presse' créé par Ungovernable, 24 Mars 2011.

  1. Hydro-Québec pourrait fermer Gentilly-2

    Hydro-Québec n'exclut pas de renoncer au projet de réfection de Gentilly-2, ni même de fermer la centrale nucléaire, a révélé mercredi le président-directeur général de la société d'État, Thierry Vandal.

    Hydro fournira «toutes les informations au gouvernement pour qu'une décision éclairée et réfléchie puisse être prise» à ce sujet, a-t-il déclaré au cours de la conférence de presse tenue à Montréal pour dévoiler les résultats financiers 2010 de l'entreprise.

    On tiendra notamment compte de la façon dont se déroule la réfection de centrales semblables au Nouveau-Brunswick et en Corée du Sud, du processus de vente d'Énergie atomique du Canada (ÉACL), propriétaire de la technologie des réacteurs CANDU, ainsi que des récents incidents nucléaires survenus au Japon, a expliqué le pdg.

    En août dernier, Hydro-Québec avait annoncé le report de 2011 à 2012 du début de la réfection de Gentilly, évaluée à 2 milliards $, évoquant justement les travaux en cours au Nouveau-Brunswick et en Corée du Sud de même que le processus de vente d'ÉACL.

    La déclaration de M. Vandal étonne parce que mardi encore, le premier ministre Jean Charest se moquait de son adversaire péquiste Pauline Marois, qui prône la fermeture de Gentilly-2.

    D'une capacité de 675 mégawatts, la centrale fournit près de 5 térawattheures d'énergie par année, soit la consommation de plus de 270 000 clients résidentiels.









    (Québec) Les jours de la centrale nucléaire Gentilly-2 sont-ils comp<br>tés? Chose certaine, Hydro-Québec ne voit plus l'avenir de cette filière énergétique du même oeil depuis la catastrophe nucléaire survenue au Japon la semaine dernière.









    Hier, le président d'Hydro-Québec, Thierry Vandal, a peut-être enfoncé le dernier clou dans le cercueil de Gentilly-2 en affirmant que tous les scénarios étaient maintenant sur la table, y compris celui de fermer définitivement la centrale nucléaire de 675 mégawatts (MW), en activité depuis 1983. Il faut dire que les coûts de réfection de la centrale jumelle de Gentilly-2, la centrale de Point Lepreau au Nouveau-Brunswick, sont en train de tourner au cauchemar.

    Les dépassements de coûts des travaux de réfection sont maintenant estimés à plus de 1 milliard $ et les Néo-Brunswickois n'ont toujours pas accès à de l'électricité produite par leur centrale nucléaire.

    Initialement prévus à 1,4 milliard $, les coûts de réfection de Point Lepreau devraient maintenant dépasser les 2,4 milliards $. Menés par Énergie atomique du Canada (EACL), les travaux de réfection ont pris un tel retard qu'Énergie Nouveau-Brunswick doit maintenant acheter pour 1 million $ d'électricité chaque jour sur les marchés extérieurs pour compenser la perte de production de Point Lepreau.

    Initialement, les travaux de réfection de Point Lepreau devaient s'étirer sur 18 mois, pour se terminer en septembre 2009. Or, les nombreux problèmes techniques éprouvés par AECL ont reporté la date d'entrée en service du réacteur nucléaire à l'automne 2012, soit trois années plus tard.

    Hydro-Québec est bien au fait des dépassements de coûts à Point Lepreau. La société d'État a dépêché depuis le début des travaux de réfection des observateurs qui notent tous les problèmes éprouvés par les ingénieurs d'EACL.

    Contrairement à la province du Nouveau-Brunswick, qui a une entente particulière avec le fédéral pour payer la majorité des coûts de réfection de Point Lepreau (au moins 1,4 milliard $), Hydro-Québec devra à elle seule assumer la facture des travaux à Gentilly-2.

    Problèmes de conception

    Selon certaines sources, la technologie préconisée par EACL pour remettre à neuf les réacteurs nucléaires CANDU de Point Lepreau et de Gentilly-2 poserait maintenant de sérieux problèmes de sécurité. EACL a d'ailleurs dû remplacer tous les nouveaux tubes de calandre du réacteur de Point Lepreau en raison de problèmes d'étanchéité. Une problématique ma<br>jeure qui a d'ailleurs été soulevée dans un document publié en novembre dernier par la Commission canadienne de sécurité nucléaire (CCSN) sur la réfection de Gentilly-2.

    En somme, la CCSN soutient que ce sont des problèmes de conception qui pourraient maintenant mener EACL à revoir la technologie de conception de ses réacteurs CANDU comme ceux de Point Lepreau et de Gentilly-2.

    Ainsi, solutionner les problèmes de conception des réacteurs CANDU pourrait s'étirer sur plusieurs années, soutient la CCSN. On parle alors d'investissements supplémentaires de plusieurs milliards de dollars.

    L'an dernier, Hydro-Québec avait annoncé le report de 2011 à 2012 du début de la réfection de Gentilly-2, évaluée à 2 milliards $, évoquant justement les travaux en cours au Nouveau-Brunswick de même que le processus de vente d'EACL.

    Mardi, le gouvernement Harper a annoncé une réinjection de fonds de 405 millions $ dans EACL pour soutenir les activités déficitaires de cette société d'État fédérale au cours de la prochaine année.

    Ottawa cherche toujours à vendre EACL au secteur privé. Or, peu d'acheteurs se bousculent au portillon pour acheter la controversée technologie nucléaire canadienne.
     
  2. Fermeture de Gentilly-2: Marois créerait un fonds économique de 200 M$
    La chef du Parti québécois, Pauline Marois, s'est engagée à créer un fonds de diversification économique de 200 M$ pour le Centre-du-Québec advenant la fermeture de la centrale Gentilly-2.

    Pauline Marois s'engage à créer un fonds de diversification économique de 200 M$ pour le Centre-du-Québec, advenant le déclassement de la centrale nucléaire Gentilly-2.

    Elle en discutera aujourd'hui lors d'un grand dîner privé - entendre loin des médias - réunissant tout ce qui compte des milieux économique et municipal de la grande région de Bécancour.

    En entrevue au Nouvelliste, jeudi, la chef du Parti québécois n'a pas caché qu'elle vient donner un coup de main au député de Nicolet-Yamaska, Jean-Martin Aussant, qui a suscité une certaine grogne populaire dans son comté après avoir appuyé la position de son parti en faveur de la fermeture de la centrale nucléaire.

    «Jean-Martin a pris l'initiative d'organiser cette journée mais c'est à ma demande», a précisé Mme Marois qui a ajouté que sa visite avait été planifiée de façon à ce qu'elle ait lieu après le dépôt de la motion de Jean-Martin Aussant à l'Assemblée nationale, mercredi dernier, sur le déclassement de la centrale.

    «Nous ne voulions pas qu'on nous accuse de jouer sur les deux tableaux», a-t-elle expliqué. De son propre aveu, c'est la première fois qu'elle participe à une activité aussi importante au Centre-du-Québec.

    «Jean-Martin Aussant a interpellé les intervenants économiques qui ont souhaité une rencontre selon cette formule et moi ça me convient parce que j'aime bien les échanges.»

    Or, des échanges, il risque d'y en avoir beaucoup puisqu'on sait que toute la région (Mauricie comme Centre-du-Québec) a fait son lit sur la question de la survie de la centrale.

    La Chambre de commerce et d'industrie de Bécancour, la Chambre de commerce et d'industries de Trois-Rivières ainsi que le maire de Trois-Rivières, Yves Lévesque et celui de Bécancour, Maurice Richard, ont uni leurs voix, en mars dernier, pour demander le renouvellement du permis d'exploitation de la centrale nucléaire Gentilly-2.

    On se souviendra également qu'un sondage Segma Recherche pour le compte du Nouvelliste et d'Info Astral, indiquait qu'une majorité de la population (56 %) souhaite que la centrale demeure en opération.

    Mme Marois devra donc se faire très convaincante. Son objectif est bien sûr d'expliquer sa position mais surtout la suite des choses.

    La chef du Parti Québécois fait le pari que Québec n'aura pas le temps de lancer les travaux de réfection de la centrale d'ici deux ans... soit avant les prochaines élections.

    Elle croit aussi que son parti formera le prochain gouvernement et donc, que c'est son programme qui se mettra en place... avec le déclassement de la centrale. Cela dit, elle aimerait bien que son député, une des belles recrues du PQ, ne fasse pas les frais du débat sur l'énergie nucléaire.

    Espère-t-elle vraiment convaincre le milieu économique de Bécancour aujourd'hui du bien-fondé de son point de vue? «On l'espère toujours mais je comprends que ça peut être difficile pour certains d'accepter nos orientations, convient-elle. On veut leur dire qu'il y a une alternative qui est celle de la diversification économique de la région. Et on est prêts à prendre des engagements très fermes et à rendre des fonds disponibles pour créer encore plus d'emplois qu'on en perdrait avec la fermeture de Gentilly-2.»

    C'est ce que Pauline Marois appelle prendre un pari sur l'avenir. Pourquoi 200 millions $?

    «La différence entre la réfection et le démantèlement, c'est 300 M$, alors on dit: prenons le deux-tiers de cela. Dégageons immédiatement des sommes et faisons-le en parallèle au démantèlement. On pense à un outil comme Investissement Québec qui pourrait gérer cette somme avec le milieu. Ensuite, on fait du démarchage en cherchant comment on peut se diversifier (...) sans oublier que le déclassement crée aussi des emplois et une expertise.»

    La chef de l'opposition arrive très bien préparée, chiffres en main et prête à argumenter. Elle a bien quelques idées de diversification économique (elle aime bien l'idée d'une Vallée de l'énergie et est familière avec les créneaux de l'hydrogène et de l'éolien) mais préfère de loin que les propositions viennent de la communauté.







    21 mars:
     
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