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Actualité militante Maroc: Manifestations dans plusieurs villes, La police charge les manifestants

Discussion dans 'Webzine - actualité des luttes et partage d'articles de presse' créé par Ungovernable, 26 Mai 2011.

  1. Les forces de l'ordre sont intervenues dimanche dans plusieurs villes du Royaume pour disperser les manifestants qui projetaient de marcher à l'appel du mouvement du “20 février”. Il y aurait eu plusieurs blessés parmi les manifestants et parmi les forces de l'ordre. Selon l'agence MAP, la police a également “procédé à l'arrestation de certains manifestants pour vérifier leurs identités”.

    Début juin, soit dans quelques jours, la commission consultative pour la réforme constitutionnelle présidée par Abdellatif Menouni soumettra au Roi un document contenant les propositions relatives à la révision de l'actuelle Constitution. En attendant, le mouvement du “20 février”, qui réclame de profondes réformes, poursuit ses appels à manifester.

    Ainsi, après le pique-nique qui était prévu la semaine dernière devant le siège de la DGST à Temara et qui avait été finalement empêché par la police, d'autres manifestations étaient au menu ce dimanche 22 mai dans plusieurs villes. Cette fois-ci encore, les forces de l'ordre ont sévi, usant la matraque pour disperser les manifestants.

    D'abord à Casablanca...

    “Nous étions plus d'un millier de jeunes au quartier populaire de Sbata à Casablanca. Subitement, les forces de l'ordre ont surgi et nous ont dispersés par la force. Une course poursuite a ensuite commencé dans les rues du quartier entre la police et plusieurs jeunes manifestants.”

    Ahmed Mediany, membre du 20 février (section de Casablanca), cité par l'AFP.

    ... à Rabat ensuite...

    Même scénario dans la capitale administrative, Rabat, où les nombreux manifestants rassemblés au quartier populaire Akkari ont été vite dispersés à coups de matraque par la police.

    “Nous nous sommes dispersés en trois groupes. La police nous a poursuivis dans les ruelles de la médina de Rabat. Au moins trois personnes ont été matraquées.”

    Najib Chawki, membre de la section de Rabat du “20 février”.

    ... Et dans les autres villes

    Comme à Rabat et à Casablanca, la police a également sévi contre les manifestants à Tanger, Agadir et dans d'autres localités.

    Dans la ville du Détroit, les affrontements entre forces de l'ordre et manifestants se sont prolongés tard dans la nuit. Plusieurs blessés auraient été notés parmi les manifestants et parmi les forces de l'ordre.

    “De violents accrochages entre les manifestants et la police ont eu lieu au quartier populaire Beni Makada. Il y a des dizaines de blessés parmi les jeunes du Mouvement, dont 12 grièvement. Il y a également au moins quatre blessés parmi les forces de l'ordre, ce qui témoigne de la violence des affrontements.”

    Un résident, Khalid Gueddar, joint par l'AFP.

    Une marche non autorisée

    L'agence officielle MAP a pour sa part fait remarquer que ces marches n'étaient pas autorisées, d'où l'intervention policière.

    “Ces marches, de plus en plus fréquentes, perturbent la circulation et le réseau de transport routier à l'intérieur des villes, outre leur impact négatif sur l'activité commerciale. En conséquence, les forces de l'ordre ont été dans l'obligation d'intervenir pour faire prévaloir le respect de la loi.”

    La MAP, citant les autorités.

    “Nous ne céderons pas à l'intimidation”

    Quoi qu'il en soit, les “vingtfévrieristes” martèlent à qui veut les entendre qu'ils ne comptent pas arrêter leurs manifestations. C'est ce que nous a déclaré l'une des figures du mouvement, Najib Chawki.

    “L'Etat nous prouve à travers ces agissements policiers qu'il n'est pas prêt pour le changement que nous réclamons. L'Etat a un discours mais pas un agenda concret. Nous allons nous réunir ce soir (lundi) en Assemblée générale pour décider des actions à venir, et une chose est sûre: nous ne céderons pas à l'intimidation policière.”

    Najib Chawki, joint par nos soins
     
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