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Répression migrants: lutte contre les CRA

Discussion dans 'Politique et débats de société' créé par ninaa, 5 Janvier 2019.

  1. ninaa
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  2. anarchiste, anarcho-féministe, individualiste
    C'est courageux, déjà qu'en temps ordinaire c'est super risqué de s'approcher d'un CRA. Chaque fois qu'un rassemblement a été organisé aux alentours du CRA de Vincennes ça s'est traduit par des violences policières sur les manifestants:

    Soutien à un manifestant interpellé devant le centre de rétention de Vincennes ce vendredi au tribunal
     
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  3. ninaa
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  4. anarchiste, anarcho-féministe, individualiste
    Solidarité aux prisonniers du Mesnil Amelot et de Vincennes : appel à saturer de mails les préfectures en ces temps de confinement!
    Solidarité aux prisonniers du Mesnil Amelot et de Vincennes : appel à saturer de mails les préfectures en ces temps de confinement !
     
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  5. ninaa
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  6. anarchiste, anarcho-féministe, individualiste
    Indymedia Nantes | Articles | Show | Révoltes dans deux camps d’internement pour migrants
     
  7. Un reportage sur la situation du camp de réfugiéEs de Mória sur l’île de Lesbos à l'heure du COVID-19...
    Un doc qui passera bientôt sur Arte...

    Une vidéo qu'il faut voir obligatoirement sur youtube..
    Fuck Ayant-droits !!!
     
  8. ninaa
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  9. anarchiste, anarcho-féministe, individualiste
    Acharnement judiciaire et politique du chiffre contre les prisonnier·e·s du CRA de Toulouse – Toulouse Anti CRA
     
  10. Paroles/sous-titres dispo en activant CC
     
  11. ninaa
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  12. anarchiste, anarcho-féministe, individualiste
    Sur le site "A baS les CRA!":

    Le CRA du Mesnil en feu, grève et révolte au CRA de Vincennes : Appel à rassemblement pour soutenir les révoltes !

    Le CRA du Mesnil en feu, grève et révolte au CRA de Vincennes : Appel à rassemblement pour soutenir les révoltes !
    [​IMG]
    Depuis plusieurs mois la situation dans les centres de rétention administrative (CRA, prisons pour sans-papiers) est encore plus pourrie que d’habitude.
    Les centres sont blindés, tous les jours les personnes enfermées risquent de tomber malades, alors que le suivi médical est inexistant.
    Si moins de personnes sont expulsées actuellement, c’est notamment grâce à des pratiques de résistance massive : pour être expulsé.e vers un certain nombre de pays, il faut faire un test covid, ce que les retenu.e.s refusent souvent.
    Pour punir celleux qui n’acceptent pas de se faire tester, les flics les emmènent presque systématiquement en garde-à-vue, et les juges les condamnent souvent à des peines de prison. Il est aussi de plus en plus fréquent qu’une personne qui a passé 90 jours en rétention (le maximum légal) soit mise en GAV, condamnée à une nouvelle mesure d’éloignement, puis de nouveau placée en rétention : dans le CRA de Mesnil-Amelot, des prisonnier.e.s sont en train de redoubler leurs 90 jours. Six mois enfermé.e.s, pour ne pas avoir les « bons » papiers et pour refuser de se faire expulser !
    Pour lutter contre cette situation, mercredi 20 janvier, les retenus du CRA3 de Mesnil-Amelot se sont révoltés. Deux bâtiments ont cramé ! Les flics ont dû appeler les renforts, certains prisonniers ont été hospitalisés et une dizaine d’autres ont été interpellés. Au total, 44 places en cellule sont aujourd’hui inutilisables : bravo à eux !
    Quelques heures plus tard, une révolte démarre dans le CRA de Vincennes. En soirée, les prisonniers du CRA1 ont découvert qu’au moins 4 nouvelles personnes étaient positives au covid, et ont décidé de protester contre les conditions sanitaires pourries et le fort risque de contagion. Pour ça, ils ont refusé collectivement de rentrer dans les cellules pendant presque deux heures, en résistant aux pressions des keufs. Le lendemain, ils ont commencé une grève de la faim, qui a duré plusieurs jours.
    Bien sûr, toutes ces révoltes amènent aussi leur lot de répression de la part des flics et de l’Etat : au Mesnil, suite à l’incendie 6 personnes sont aujourd’hui en détention provisoire et une personne sous contrôle judiciaire en attente d’un procès qui aura lieu le 5 mars. 7 personnes comparaitront pour « rébellion en réunion », dont 4 aussi pour « destruction d’un bien par incendie, une substance explosive ou un moyen de nature à créer un danger pour les personnes ». Du côté du CRA de Vincennes, les visites sont désormais interdites pour les prisonniers du bâtiment 1.
    Soyons solidaires avec les prisonniers et les prisonnières qui se rebellent !

    Pour soutenir les révoltes et pour continuer à lutter contre les centres de rétention, l’Assemblée contre les CRA Paris-IDF appelle à un rassemblement
    Dimanche 7 février à 14h,
    rue de la Charbonnière,
    au Métro Barbès !

    Soyons nombreux.euses et deter.es !
     
  13. ninaa
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  14. anarchiste, anarcho-féministe, individualiste
    Solidarité avec les prisonniers-ères
    Force aux evadés
    A bas les cra!

    Témoignages suite aux émeutes du CRA du Mesnil-Amelot
     
  15. ninaa
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  16. anarchiste, anarcho-féministe, individualiste
    Grève de la faim au centre de rétention administratif de Marseille
     
  17. ninaa
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  18. anarchiste, anarcho-féministe, individualiste
    Grève de la faim et feu dans le centre de rétention de Marseille
     
  19. ninaa
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  20. anarchiste, anarcho-féministe, individualiste
    Mercredi 6 octobre à 18h à la Dar, la proposition est faite d’une assemblée publique contre les CRA (Centre de Rétention Administrative) !

    Les CRA sont des lieux d’enfermement dans lesquels peut être retenu tout “étranger, qui fait l’objet d’une décision d’éloignement, dans l’attente de son renvoi forcé”.

    L’idée de cette assemblée est de réfléchir aux moyens dont nous disposons pour lutter contre ces prisons.

    Il existe différents moyens d’y participer, notamment en soutenant les luttes qui existent déjà, celles des prisonnier.e.s et de leurs proches. Récemment, par exemple, une grève de la faim a eu lieu au CRA de Marseille*

    Soutenir ces personnes dans leurs initiatives, leur quotidien, publier des témoignages… sont des exemples de ce qui peut être fait pour bousculer cette machine à expulser et enfermer.

    Depuis le début de la crise sanitaire cette volonté d’enfermement de la part de l’état est devenue plus acharnée encore : pour éviter les expulsions les prisonnier.e.s refusent les tests covid. Cela est considéré comme un délit par la justice, qui condamne en général à des peines de prison ferme. Ainsi des personnes ont fait des allers-retours CRA-prison, dépassant largement les durées légales de rétention en CRA.

    Il est urgent de réagir à cette politique violente et raciste.

    Liberté pour toutes et tous !


    A mercredi.

    Source:Mars-infos.org

    Grève de la faim et feu dans le centre de rétention de Marseille

    A propos de la DAR, centre social autogéré à Marseille:

    1. La Dar Lamifa ?
    La Dar Lamifa, un espace dédié à favoriser l’émancipation et l’épanouissement personnel et collectif, dans une démarche d’éducation populaire, politique et d’économie sociale et solidaire.

    EN DÉTAIL…
    02.
    2. C’est quoi ?
    Café associatif ? Espace culturel ? Centre social ? Cantine de quartier ? Repère militant ? Laboratoire d’alternative ? La Dar Lamifa est ni l’un ni l’autre, mais un peu tout ça.

    EN DÉTAIL…
    03.
    3. Pour qui ?
    Conférences, débats, théâtre forum, concert, formations, produits artisanaux, repas, résidences internationales, partenariats avec des acteurs sociaux, ateliers, repas, accompagnement à l’épanouissement scolaire, fêtes de quartier, projections… et tout ça au prix libre et pour tous !

    LA PROGRAMMATION
    AGENDA

    DAR Espace social autogéré
    127 Rue d'Aubagne, 13006 Marseille
     
  21. Un reportage mis en ligne hier...

     
  22. Une enquête mise en ligne hier par Le Monde...

     
  23. ninaa
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  24. anarchiste, anarcho-féministe, individualiste
    Infos :

    1) sur les évasions à Nîmes en mai

    « On est comme des oiseaux dans une cage ». Témoignages de personnes enfermées dans le centre de rétention de Nîmes
    Voici trois témoignages de personnes (A., B. et X.) actuellement enfermées dans le centre de rétention administratif (CRA) de Nîmes. Elles dénoncent les conditions qu’elles subissent dans le centre, par exemple les (...)

    2) sur les évasions collectives au Mesnil Amelot cet été

    3) sur les évasions depuis septembre à Hendaye, Coquelles et au Mesnil-Amelot

     
  25. ninaa
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  26. anarchiste, anarcho-féministe, individualiste
    Ca bouge au CRA du Mesnil Amelot !
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    Pour soutenir ces résistances, un parloir sauvage (manifestation derrière le centre de rétention) a été organisé : à l’intérieur et à l’extérieur, les deux manifs se sont répondues aux cris de Freedom, Hurriya, Liberté ! et tout le monde tapait sur les grilles. Les prisonniers ont réussi à sortir dans la cour, même ceux qui étaient dans les bâtiments 3 et 4 qui sont actuellement confinés à cause du Covid.

    https://abaslescra.noblogs.org/ca-bouge-au-cra-du-mesnil-amelot/#more-3107


    Les luttes dans les CRA contre les expulsions, l’enfermement et les violences des keufs sont quotidiennes.
    Ce qui manque le plus souvent c’est une réponse organisée depuis l’extérieur, pour soutenir rapidement et de manière efficace les résistances et les mouvements collectifs.
    Appellons les cabines, faisons circuler leurs paroles, retrouvons-nous devant les CRA et dans la rue pour soutenir les révoltes, soyons solidaires avec les prisonniers-ères !
     
  27. ninaa
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  28. anarchiste, anarcho-féministe, individualiste
    En Pologne, des étudiants africains fuyant l’Ukraine enfermés dans des centres de détention

    En Pologne, des étudiants africains fuyant l’Ukraine enfermés dans des centres de détention

    [​IMG]

    Une enquête coordonnée par l’ONG d’investigation Lighthouse Reports a révélé que des étudiants étrangers ayant fui l’Ukraine sont détenus en Pologne dans des centres d’accueil fermés, au prétexte qu’ils n’ont pas leur passeport. La Pologne avait pourtant déclaré, au début de la guerre en Ukraine, que toutes les personnes fuyant le conflit seraient acceptées, même sans passeport.

    Une enquête coordonnée par l’ONG d’investigation Lighthouse Reports, en partenariat avec plusieurs médias, dont Médiapart et Radio France, a révélé, mercredi 23 mars, qu’au moins quatre étudiants étrangers qui avaient fui la guerre en Ukraine se sont retrouvés détenus en Pologne et contraints de demander l'asile dans le pays.

    C’est ce qui est arrivé à Gabriel*. Ce jeune Nigérian était étudiant dans la grande ville de Kharkiv, près de la frontière russe. Il a quitté l’Ukraine pour échapper à la guerre. Médiapart a publié une partie de l’entretien téléphonique que le jeune homme a eu avec un représentant de la diaspora nigériane : "À la frontière, le 27 février, ils [les gardes-frontières polonais ndlr] ont pris nos téléphones de force […] Ensuite, ils nous ont demandé de requérir l’asile. J’ai refusé. J’ai été forcé de signer la demande car sinon c’était la prison. Ils m’ont détenu dans un autre endroit puis, j’ai été transféré ici, dans le camp fermé, à l’intérieur de la forêt."

    >> À (re)lire : Guerre en Ukraine : les pays africains s'organisent pour rapatrier leurs ressortissants

    Depuis près d’un mois, Gabriel vit dans le centre fermé de Lesznowola, au sud de Varsovie. Selon lui, c’est un tribunal polonais qui a ordonné sa détention, alors que le jeune homme ne comprenait pas ce qui se disait. "Ils ont parlé dans leur langue. Même l’interprète ne comprenait pas l’anglais. Nous, on a parlé notre langue. Nous avons été menottés pendant l’audience."

    Les garde-frontières polonais ont affirmé à Samuel*, un autre étudiant, qu’ils l’arrêtaient car le Nigérian n’avait pas son passeport et n’était pas autorisé, selon eux, à circuler en Pologne ou à se rendre dans un autre pays. "J’ai expliqué très clairement que j’étais étudiant, et je leur ai montré des preuves", a-t-il assuré.

    "Nous ne savons pas la raison pour laquelle ces personnes sont en détention"
    La législation polonaise prévoit la possibilité de détenir une personne demandant l’asile dans le pays si celle-ci n’a pas de document prouvant son identité ou s’il y a un risque que cette personne s’échappe. Mais, dès le début du conflit en Ukraine, le chef de la chancellerie polonaise, Michał Dworczyk, avait affirmé que "toute personne qui fuit la guerre sera acceptée en Pologne, toute personne qui souhaite de l’aide sur le sol polonais pourra l’obtenir, même les personnes sans passeport", rappelle Médiapart.

    D’autres personnes ont également été arrêtées et enfermées alors qu’elles se trouvaient en possession de leur passeport. "Un étudiant a essayé de s’échapper des garde-frontières du côté ukrainien car il était effrayé, il se sentait en danger. Il a donc escaladé la clôture à la frontière. Il avait son passeport, ses documents d’identité. Mais le fait qu’il ait escaladé la clôture fait de lui un criminel, même si l’Ukraine est désormais un pays en guerre. C’est difficile de ne pas y voir du racisme, car dans le camp près de Varsovie, tous ceux qu’on connaît sont d’origine africaine", a affirmé Małgorzata Rycharska, de l’ONG Hope & Humanity Poland, à Radio France qui faisait partie des médias partenaires de l'enquête.

    De même, la cellule de crise de l’ambassade du Cameroun à Berlin a confirmé aux journalistes de Lighthouse Reports que trois ressortissants camerounais en possession de leurs passeports se trouvaient dans des centres fermés. "Nous ne savons pas la raison pour laquelle ces personnes sont en détention. Nous travaillons à leur établir des laissez-passer", a indiqué le personnel diplomatique.

    Cas de racisme
    De nombreux cas de racisme ont été documentés à la frontière entre l’Ukraine et la Pologne depuis le début de la guerre et ont provoqué une vague d’indignation. Des étudiants étrangers ont notamment raconté avoir été empêchés de monter dans des trains au départ des gares ukrainiennes. D’autres ont affirmé avoir été victimes de violences policières de la part des garde-frontières polonais.

    >> À (re)lire : Izi, Congolais : "À la frontière polonaise, les militaires ukrainiens triaient les Blancs et les autres"

    Avant le début du conflit, l’Ukraine comptait 76 500 étudiants étrangers, la majorité étant originaires d’Inde, et 20 % de pays africains. Pour alerter sur leur situation, le hashtag #AfricansInUkraine a été lancé et des groupes WhatsApp et Telegram ont été créés pour organiser leur assistance.


    À Bruxelles, la commissaire européenne aux affaires intérieures, Ylva Johansson, a précisé que la frontière était également ouverte aux personnes de pays tiers qui vivaient en Ukraine et souhaitaient se rendre dans leur pays d'origine. "Ces personnes doivent être aidées. De plus, ceux qui ont besoin de protection dans l'UE peuvent également demander l'asile", a-t-elle déclaré, citée par le média allemande DW.

    Plus de 3,5 millions de personnes ont déjà fui la guerre en Ukraine. La Pologne est le pays qui a accueilli le plus grand nombre de déplacés, avec plus de 2 millions de personnes arrivées depuis le début du conflit.

    *Le prénom a été changé
     
  29. ninaa
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    Méditerranée : plus de 100 migrants morts en deux jours, MSF dénonce "l’inacceptable indifférence" de l’UE
    Par La rédaction Publié le : 07/04/2022

    Méditerranée : plus de 100 migrants morts en deux jours, MSF dénonce "l’inacceptable indifférence" de l’UE

    [​IMG]

    Alors que plus de 100 migrants ont perdu la vie en seulement deux jours en mer Méditerranée en tentant d’atteindre l’UE, Médecins sans frontières (MSF) a dénoncé mercredi dans un communiqué "la négligence" des pays européens, qui font preuve d’une "inacceptable indifférence". Selon l’ONG médicale, ces drames sont pourtant "la conséquence de [leurs] politiques migratoires".

    Le décompte macabre des morts en Méditerranée centrale se poursuit dans l’indifférence générale. Une indifférence jugée "inacceptable" par Médecins sans frontières qui a publié un communiqué mercredi 6 avril.

    "La négligence de l’Italie et de Malte dans l’assistance aux bateaux en détresse, et l’indifférence de l’UE et de ses États membres face au nombre croissant de morts (…) en mer Méditerranée sont inacceptables", a estimé l’ONG médicale.

    Et ce alors que, selon MSF, ces drames sont la conséquence directe des politiques migratoires de l’Europe. "Le retrait de l’UE et de ses États membres des opérations de recherche et de sauvetage en mer et leur soutien aux garde-côtes libyens sont à l’origine des décès et des violations des droits de l’Homme qui se produisent en Méditerranée centrale", a déclaré Caroline Willement, coordinatrice à bord du Geo Barents, le navire de MSF qui est actuellement à la recherche d'un port sûr avec 113 personnes secourues la semaine dernière au large de la Libye.

    "Comportements inacceptables" des forces libyennes
    Depuis 2017, l’Italie et d’autres pays de l’UE apportent un soutien financier et matériel aux autorités libyennes afin de stopper les embarcations de migrants en route vers les côtes européennes. Ils forment les garde-côtes et fournissent des vedettes rapides aux forces libyennes. L’accord donne aussi à Tripoli la responsabilité de la coordination des secours dans cette zone maritime - tâche qui incombait auparavant à Rome et La Valette.

    >> À (re)lire :Après quatre ans d'accord avec la Libye, des ONG dénoncent une Italie "alliée" d'un pays où souffrent les migrants

    Malgré les critiques et les preuves que les Libyens ont eu recours à un "usage excessif de la force" lors d’interceptions en mer ainsi qu’à des tactiques "non conformes à la formation [de l’UE] et à la réglementation internationale", selon un rapport confidentiel de l’UE daté de janvier 2022, les États membres continuent de maintenir leur soutien aux forces libyennes.

    Un pays a pour l’heure décidé de mettre fin à sa collaboration avec Tripoli : l’Allemagne a décidé fin mars que son armée ne dispenserait plus de formations à destination des garde-côtes libyens. Berlin invoque des cas de maltraitance de migrants et des "comportements inacceptables" de la part des Libyens pur justifier sa décision.

    Plus de 23 000 morts depuis 2014
    Ce communiqué de MSF intervient quelques jours après le décès en seulement 48 heures d’au moins 101 exilés en mer. Jeudi 31 mars, quatre enfants et sept femmes ont été retrouvés morts à bord d’un canot pneumatique surchargé. Les 126 autres passagers de l’embarcation avaient été récupérés par les Libyens et renvoyés dans le pays.

    Le 2 avril, plus de 90 personnes ont perdu la vie en tentant de traverser la Méditerranée. Quatre migrants du même bateau ayant survécu ont été secourus par un pétrolier qui les a ramenés en Libye, témoigne l’ONG.

    "Ces personnes ont fui l'enfer de la Libye et ont ensuite assisté à la mort de dizaines de leurs compagnons en dérivant plusieurs jours en mer. Après cette épreuve inimaginable, ils ont été renvoyés en Libye", où ils risquent "abus et tortures", regrette Caroline Willemen, citée dans le communiqué.

    >> À (re)lire : Dans les prisons officielles libyennes, "les migrants sont frappés tous les jours"

    Au cours de cette même semaine, au moins 130 exilés ont été interceptées et renvoyées en Libye, "où elles risquent d’être confrontées aux mauvais traitements, abus et tortures, qui ont été largement documentés, dans les centres de détention libyens", rappelle MSF.

    Alors que "ces mêmes dirigeants et institutions européennes expriment leur plus profonde solidarité avec les réfugiés fuyant l'Ukraine, on ne peut que s'étonner du traitement réservé par l'Union européenne à d'autres fuyant des situations de violence dans leur pays d'origine et/ou tout au long de leur parcours migratoire", souligne encore l’ONG.

    >> À (re)voir : Accueil des réfugiés : une différence de traitement selon les populations

    La Méditerranée centrale, qui relie la Libye et les pays du Maghreb à l'Italie ou Malte, est la route migratoire la plus dangereuse du monde, selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM). L'agence onusienne y estime à plus de 23 500 le nombre de morts et disparus depuis 2014, dont 2 048 l'an dernier, et plus de 400 pour les quatre premiers mois de 2022.

    Un chiffre en deçà de la réalité selon les humanitaires, qui craignent que des canots disparaissent sans laisser de traces.
     
  31. ninaa
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  32. anarchiste, anarcho-féministe, individualiste
    Au CRA de Nimes, les prisonnières n’ont pas droit à la promenade depuis au moins un mois
    Brèves Migrations - Sans Papiers
    Centre de rétention (CRA)

    Dans le bâtiment A1 (bâtiment familles) du CRA de Nîmes, les prisonnières racontent qu’elles n’ont pas droit à la promenade depuis au moins un mois. L’excuse donnée par les flics est qu’il y a des travaux en cours. Mais les prisonnières peuvent voir par les fenêtres qu’il n’y a pas de chantier en cours. Utilisé comme quartier covid du CRA de Nimes pendant plusieurs mois, le bâtiment A1 est à nouveau destiné à l’enfermement des femmes depuis au moins l’automne 2021. Déjà en novembre dernier, les prisonnières racontaient qu’elles n’avaient pas accès à la promenade et que les raisons invoquées étaient toujours des raisons sanitaires dues au covid et de travaux en cours.
    Force à toutes les prisonnières ! Liberté pour tous.tes !

    Au CRA de Nimes, les prisonnières n'ont pas droit à la promenade depuis au moins un mois
     
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