Féminisme radical

Par contre, certains anglophones ont écrit sur le post-leftism dont Bob Black. C'est un courant de pensée assez intéressant. Mais ce n'est pas vraiment un mouvement, ou en tout cas, pas encore.

 

jamais entendue parler, tu peux m'expliquer si tas le temps?

 

haha j'étais vraiment dans la lune désolé je viens de me rendre compte que left bin sa veut dire gauche ouf j'suis niaiseuse

 

C'est un courant de pensée contre le capitalisme, le réformisme, contre le travail, contre les organisations unitaires voire plateformistes par exemple comme la NEFAC, qui prône plutôt l'activité autonome des gens, le partage des ressources matérielles et techniques, l'hétérogéniété des luttes, des formes de vie, ce courant est aussi souvent relié à la critique visant la destruction des industries, de la maîtrise technoindustrielle et rationaliste, de l'écocide... plutôt écologiste donc voire même dans certains cas primitiviste. Il s'intéresse aussi beaucoup aux luttes indigènes. Il regroupe des gens comme Bob Black, Hakim Bey, John Zerzan... et une revue est identifiée à ce courant c'est Anarchy, journal du désir armé (en anglais)...

 

l'hétérogénéité des luttes ca veut dire quoi exactement? Qu'elles doivent toutes avoir le même but, comme détruire le problème a la source?

 

Dans le monde francophone, il commence à être utilisé sous postgauchisme contre des gens qui sont à la fois autonomes, communistes et écologistes comme moi par exemple. Il est vrai par contre que certaines personnes dont moi sommes reliéEs indirectement aux gens comme Bob Black, Hakim Bey, John Zerzan, à Anarchy... Nous sommes souvent influencéEs par eux. On qualifiera aussi un texte qui nous est cher qui s'appelle Appel de postgauchiste. La Mauvaise herbe serait sans doute aussi qualifiée de postgauchiste ou encore de primitiviste.

 

L'hétérogéniété des luttes c'est dire qu'il y a plusieurs luttes irréductibles les unes aux autres et plusieurs façons de les vivre et de les appréhender comme le féminisme radical, l'écologisme, l'autonomie, la communisation... Et des formes de vie, c'est accepter le fait du pluralisme des possibilités d'être, des multitudes, un concept-clé du dit postgauchisme (bien que nous nous opposons à des penseurs comme Negri qui l'a rendu populaire)

 

Je pense moi-même par contre ne pas être postgauchiste en ce sens que c'est une pensée complètement éclatée et que je suis plutôt pour la communisation. Comme vue dans ce texte :

De la grève générale à la communisation généralisée
« On arrête tout et on communise » pourrait être une affirmation communisatrice. Mais que voudrait dire On arrête tout et on communise ? L’arrêt serait de faire la grève contre tout ce qui nous détermine (identités et matérialisation de la condition d’hommes, de femmes, de travailleurs et de travailleuses, d’étudiants et d’étudiantes, de nos conditions nationales, raciales, sexuelles...). Ne plus être que des « singularités quelconques », des sans identités, des sans propriétés et des sans papiers, des singularités sans prédicats sociaux, des formes de vie qui se font et se défont, des affirmations communes-subjectives, des êtres qui ne travaillent pas mais qui vivent et par conséquent font des choses. Des lieux et rencontres d’affects, de circulation d’affects et des expressions de la vie entièrement communisée sans médiations (sans États, sans partis, sans corporations, sans entreprises, sans groupuscules...). Nous ne serions que sans propriétaires, sans patrons et sans propriétés.
Cet On arrête tout et on communise s’exprimerait par des grèves générales, des sabotages systématiques de la reproduction sociale (arrêt du travail, arrêt des études, fin des familles et des couples, fin de la déclinaison des identités nationales, raciales, sexuelles... fin des genres...). Nous ne ferions plus des grèves pour gérer mieux et plus justement le Capital, les États ainsi que les autres institutions sociales mais nous revendiquerions plus rien, nous éclaterions de rire aux appels des réformes et nous les refuserions. Nous n’écouterions plus personne qui se médiatise dans des rôles (plus de patrons, de professeurs, de maris et d’épouses, plus de polices...). Ces mouvements de rupture cesseraient de vouloir réintégrer la mécanique reproductrice du système des dominations. Ils seraient sans fin avec la multiplicité créatrice des sens, des formes de vie et des finalités. Nous ferions marcher les lieux de production tout en détruisant les inutiles et destructeurs (nous n’autogérerons jamais les usines nucléaires par exemple mais viserons plutôt à leur éradication), mais seulement pour nos besoins essentiels et nos désirs créateurs mais jamais pour accumuler et faire fructifier un capital quelconque, pas pour échanger non plus sur la base de la valeur (ni marchés, ni trocs...), toute valeur sera abolie par le processus de communisation. Des singularités sans marchandises et sans valeurs...
Du côté de l’écologie, nous laisserions la vie se libérer de sa marchandisation et de sa détermination rationaliste et utilitaire. Nous détruirions ces logiques de domination qui s’exercent contre tout y compris contre nous. Nous réapprendrions à vivre « communistement » avec l’ensemble du vivant, comme partie dynamique de cette affirmation plurielle qu’est la vie.
« La question communiste porte sur l’élaboration de notre rapport au monde, aux êtres, à nous-mêmes. Elle porte sur l’élaboration du jeu entre les différents mondes, de la communication entre eux. Non sur l’unification de l’espace planétaire, mais sur l’instauration du sensible, c’est-à-dire de la pluralité des mondes. »
Ces possibles même conditionnels ne sont pas hypothétiques. Ils nous engagent déjà dans des voies inattendues, inouïes, parcourues d’intensités, de fulgurances et d’aventures. Ils indiquent à partir de quelles bases nous nous livrons à la guerre civile et révolutionnaire qui ne peut que se généraliser dans tous les espaces et dans tous les temps.
« Rien de ce qui s’exprime dans la distribution connue des identités politiques n’est à même de mener au-delà du désastre. Aussi bien, nous commençons par nous en dégager. Nous ne contestons rien, nous ne revendiquons rien. Nous nous constituons en force, en force matérielle, en force matérielle autonome au sein de la guerre civile mondiale. »
« S’organiser veut dire : partir de la situation, et non la récuser. Prendre parti en son sein. Y tisser les solidarités nécessaires, matérielles, affectives, politiques. »
Nous nous organisons par « une constellation expansive de squats, de fermes autogérées, d’habitations collectives, de rassemblements fine a se stesso, de radios, de techniques et d’idées. L’ensemble relié par une intense circulation des corps, et des affects entre les corps. » Entre autres...
Comme disent certainEs, nous avons déjà commencéEs.
« La prochaine révolution sera communisation de la société, c’est-à-dire sa destruction, sans "période de transition" ni "dictature du prolétariat", destruction des classes et du salariat, de toute forme d’État ou de totalité subsumant les individus... » Communisation - Christian Charrier
La prochaine révolution sera cela et bien d’autres choses (mais qui ne seront plus des « choses »). Mais elle ne partira pas de nulle part. Ainsi donc la communisation comme révolution sera le processus généralisé, mais en attendant, nous construisons les fondements de cette communisation, nous livrons la guerre révolutionnaire (que nous pourrions appeler aussi « grève humaine ») qui ne trouvera son aboutissement que dans la révolution comme communisation généralisée. Et encore là, ce ne sera qu’un début : le début d’une véritable nouvelle histoire comme le pensait Marx, une histoire commune créatrice...
« Hasta la communisacion siempre ! »

 

Disons d'une manière ironique que je suis post-postgauchiste. En ce sens que je considère l'hétérogéniété des autonomies importante mais qu'elle se relie, du moins pour moi, par la communisation sans s'enfermer par contre dans un tout.

 

D'ac, mais le fait d'être contre des organisations de gauche comme la NEFAC, ça vous engage a quoi? Vous ne mettez pas d'énergies a essayer de détruire ses organisations? Parce que bien que vous les considériez comme plateformistes, ils luttent contre le capitalisme non? Ca serait pas comme se battre contre des personnes de gauche au lieu de se battre contre la droite? bon cest un peu simpliste comme questions menfin j'essaye de mieux comprendre

 

Il y a ce texte par contre que certainEs d'entre nous aimons beaucoup qui s'intitule Nous voulons détruire la gauche et qui nous fait postgauche en ce sens, pour le texte voir http://infokiosques.net/article.php3?id_article=88

 

ah oui j'avais lu se texte dans le bagou

 

Nous nous organisons d'une manière autonome et communisatrice sans espérer quoi que ce soit des organisations genre NEFAC qui prétendent lutter contre le capitalisme mais luttent en fait contre les politiques et mesures du capitalisme et pas souvent contre le capitalisme comme organisation/domination/exploitation de la vie toute entière. De plus la NEFAC prétend souvent être la seule façon cohérente de s'organiser et reproche aux autres leur diversité créatrice (reliée entre autres à Voline) et leur autonomie (motion d'expulsion venant de la NEFAC contre Anarkhia à la CLAC pour des raisons similaires et démission de la NEFAC de la CLAC pour des raisons assez similaires aussi). En ce sens, un certain nombre d'entre nous sommes contre la NEFAC, contre les organisations centrales, contre le plateformisme...

 

Plus encore si tu veux la prochaine fois, en attendant que penses-tu de tout cela ?

 

Je suis un peu indécise...les textes sont intéressants mais dans la réalité cela signifie quoi? J'arrive pas a me figurer comment vous allez détruire la gauche et ce qui va être mieux après...

 

Pour l'aboliton du patriarcat

Le féminisme radical veut l'abolition du patriarcat et s'exprime sous de multiples tendances dont une des expressions assez marginale est le Scum manifesto. Les anarchistes par principes et parfois en réalité sont pour l'abolition de toutes les formes de domination dont le patriarcat, donc le féminisme radical et l'anarchisme font bon ménage.

 

Comment détruire la gauche ? En sabotant son réformisme, ses organisations régulatrices, en nous organisant de partout d'une manière autonome et communiste dans l'hétérogénéité de nos singularités et de nos subjectivités, en ne nous laissant pas encadrer par un parti, une fédération plateformiste... Fomenter l'insurrection là où cela n'est pas attendu, pas programmé... De nos vies quotidiennes aux grands moments communs dans la joie armée (A. Bonanno)

En reprenant les terres, en reprenant des immeubles, en nous réappropriant l'ensemble des ressources matérielles et techniques, en vivant d'intenses moments communs, en revivant nos corps à la démesure de nos désirs multiples...

 

J;aimerais bien rajoutter un point de reflexion (plutot deux)
Premierement je trouve interressant de voir ce truc comme un cri de rage, de douleur. Madame Solanas na pas eu la vie facile (itinerance, travail du sexe) . Je ne crois pas que les gens ou plutot des femmes ce mette a ecrire des trucs comme ca lorsquelles vivent dans la ouate.

Deuxiemement, si ca interesse quelqu,un, ca peut etre bien de relire ce truc (en entier plutot que de prendre des citations hors contexte...)en entendant les mots hommes, masculin, male comme construction sociale, comme genre au lieu de comme humain avec un zizi. Pouir moi cest ca qui peut rendre la lecture de ce truc pertinent car le probleme nest pas les humains a zizi mais plutot la divisions des genres en deux castes;une opprimer et lautre qui opprime. Que lhomme social avec tout ce dont on lui apprend devient dangereux a cause de ce que la societe patriarcale fait de lui. Aussi je suis bien daccord que de dire des choises comme mal baiser a cette fille cest vraiment violent. Je trouve que ca exprime bien la haine envers les femmes en general. Jespere que jai bien exprimer ce que je voulait dire...