Chargement...

Anti-Fascisme + Anti-Capitalisme = Contre-Révolutionnaire?!?

Discussion dans 'Activisme, théories et révolution sociale' créé par Ungovernable, 18 Novembre 2005.

  1. Bon état donné que le topic de "Nazi Punk" a été si populaire avec un debat sur le sujet qui à fini avec 8 pages, bein jvoulais vous partager et vous demander votre opinion sur un article que jviens de tomber.... Sa parle de comment l'anti-fascisme "dévie le problème" et cause des divisions dans la cause anti-capitaliste. Commentaires?


    Pour en finir avec le fascisme et l’antifascisme : lutte de classes
    1. L’essence de l’antifascisme consiste à renforcer la démocratie, dans une tentative de l’opposer au fascisme : une lutte qui ne serait pas dirigée contre le capitalisme mais qui aurait pour finalité d’empêcher qu’il ne devienne totalitaire. En diffusant cette utopie l’antifascisme tente d’occulter l’existence des antagonismes de classe. Dans la stratégie antifasciste il n’existe pas deux classes qui s’affrontent l’une à l’autre - le prolétariat et la bourgeoisie. Il n’existe pas non plus deux projets opposés : le communisme et le capitalisme ; l’abolition de la société de classes et l’imposition du travail sous la dictature capitaliste. Bien au contraire, la polarisation bourgeoise prévaut : "démocratie" contre "fascisme", "état légal" contre "état policier", "citoyenneté" contre "militarisation", "parlementarisme" contre "régime dictatorial". Le fascisme, dans la majorité des cas, est identifié à l’État Totalitaire. Les campagnes antifascistes (tout comme les campagnes fascistes) prétendent reconstruire l’unité nationale autour de l’État, comme une adhésion des prolétaires à la reproduction des relations sociales capitalistes. Aujourd’hui, comme hier, les idéologues du Capital tentent de recréer la polarisation entre fascisme et antifascisme, avec pour objectif de provoquer une guerre totale qui stimulera l’émergence d’un nouveau cycle d’accumulation capitaliste.

    2. Le problème n’est pas que la démocratie offre une exploitation plus douce que la dictature, de telle sorte qu’il serait préférable d’être exploité à la manière suédoise plutôt qu’à la manière brésilienne. Le problème est que nous ayons à faire ce choix. Dans la plupart des cas tout ce que nous offre le capitalisme est choisir de quelle manière nous voulons être exploités ! Comme l’État est un organe dont la fonction est de s’adapter aux nécessités du capital, la démocratie se convertira en dictature si une telle chose est nécessaire.

    3. Le fascisme tire ses origines de la situation qui l’a précédé : l’écrasement du processus révolutionnaire entre 1917 et 1921 par la social-démocratie européenne (Révolution russe, allemande, italienne, hongroise, bulgare...). C’est tout d’abord la social-démocratie qui désarme le prolétariat, idéologiquement et matériellement, et qui réprime militairement ses insurrections. En Allemagne les corps francs dirigés par le socialiste Noske rétablirent l’ordre bourgeois. Le fascisme, tout comme le stalinisme, se contenta de poursuivre le travail de la contre-révolution en massacrant le prolétariat précédemment défait ! La dictature apparaît toujours après que les prolétaires aient étés défaits par la démocratie. L’antifascisme occulte cette réalité en identifiant le fascisme comme "forces maléfiques" et en le réduisant à une "réaction irrationnelle" sans fondement historique venue d’on ne sait où. La crédibilité du fascisme des années trente peut être expliqué parce qu’il défendait en partie le programme de la social-démocratie : amélioration du niveau de vie, fin du chômage, ouvrages publics importants, etc.

    4. La tactique essentielle de tous les fronts antifascistes est d’accuser de fascisme tous les partis politiques gouvernants. Ils substituent ainsi la critique de l’État par la dénonciation de ceux et celles qui le dirigent. L’antifascisme est la promotion et le renforcement de la démocratie et par conséquent de l’État !

    5. L’antifascisme prend comme argument les massacres fascistes pour justifier la guerre. Il camoufle ainsi la réalité de la guerre qui est une nécessité du capital qui lui permet de détruire à court terme les forces productives existantes. Mais toute guerre nécessite une justification pour enrôler les prolétaires sous sa bannière. La lutte contre le fascisme servit pour justifier le massacre de 50 millions de prolétaires. Pourtant, même selon une analyse "impartiale" on est forcé de reconnaître que les camps de concentration nazis ne furent pas les uniques horreurs de la guerre : les bombes atomiques lancées sur Hiroshima et Nagazaki, les bombardements assassins massifs sur les villes allemandes, le massacre de Sétif en Algérie en mai 1945, le même jour que "l’armistice".

    6. L’accumulation du capital est nécessairement accompagnée de deux conditions principales : l’obéissance des travailleur-euse-s, qui sous-entend la destruction du mouvement révolutionnaire, et la concurrence avec les autres capitaux nationaux, en d’autre termes, la guerre. Chaque État produit son propre nationalisme, en compétition avec les nationalismes des autres États. Chaque nation prétend monopoliser des parties intégrantes du marché de la nation voisine. Tout nationalisme est impérialiste et par conséquent cause de guerres.

    7. Le capital atteint la plupart de ses victoires quand les travailleur-euse-s se mobilisent en sa faveur en croyant qu’illes peuvent ainsi "changer leur vie". La différence entre dictature et démocratie consiste en la méthode utilisée pour subjuguer le prolétariat. La première recourt prioritairement à la force brute ; la seconde utilise le véhicule des organisations "propres" au prolétariat : syndicats, partis, associations...

    8. Pour tous les réformistes, antifascistes inclus, la démocratie est considérée comme un élément du socialisme. Le socialisme serait la démocratie totale et la lutte pour le socialisme consisterait en un gain croissant de droits démocratiques à l’intérieur du capitalisme. Ainsi, contrairement à ce qu’il affirme, l’antifascisme renforce le totalitarisme qu’il dit combattre : sa lutte pour la démocratie revient à consolider l’État ! Pour les révolutionnaires, socialisme, communisme, et anarchie signifient la destruction totale des relations sociales capitalistes et par conséquent de leurs classes, de leur État, de leur démocratie. Notre lutte est dirigée contre le fascisme et l’antifascisme, ces deux faces de la même monnaie, cette double camisole avec laquelle le capitalisme nous emprisonne.

    9. Les prolétaires, une fois qu’illes se laissent tromper volontairement et sous forme militante par le camp de la démocratie, de l’antifascisme et de l’État, perdent toute capacité à lutter de manière autonome pour leurs intérêts de classe. Illes cessent alors d’appartenir à la classe révolutionnaire en se transformant en chair à canon de l’État. Le mouvement autonome du prolétariat cesse d’exister à partir du moment où il s’intègre à l’État.

    10. Le communisme est un mouvement qui s’étend et se radicalise si les prolétaires vont au-delà de la simple révolte (fut-elle armée) et détruisent les fondements du système capitaliste.

    11. La guerre espagnole de 1936-39 fut utilisée pour polariser les prolétaires du monde entier derrière la fausse opposition fascisme/antifascisme préparant l’Union Sacrée antifasciste de 1939 à 1945. La bourgeoisie essaye tout le temps de former des alliances, polarisant intérieurement son propre camp et faisant en sorte que les prolétaires empoignent les drapeaux impérialistes avec un objectif unique : résoudre leurs problèmes avec la guerre !

    12. En soutenant l’État démocratique pour éviter qu’il devienne dictatorial, l’antifascisme désarme les prolétaires idéologiquement et matériellement. Occultant et niant les antagonismes qui opposent le prolétariat à l’État, l’antifascisme manipule les prolétaires, les convaincant d’abandonner la lutte de classes ; mais l’ennemi, la bourgeoisie elle-même, décide de son côté de la mener jusqu’au bout. C’est ce qui s’est passé en Espagne lors des sanglantes batailles de Barcelone, en mai 1937. En dernière instance, c’est l’absence d’une rupture des révolutionnaires prolétaires avec l’antifascisme - et plus généralement avec la social-démocratie - qui les mènent à la défaite et à la mort.

    13. Les révolutionnaires prolétaires ont compris que la guerre d’Espagne ne fut pas autre chose que la répétition générale et la justification de la guerre mondiale de 1939 à 1945. Lorsqu’ils ont accepté l’Union Sacrée contre l’Allemagne nazie, les prolétaires finirent en remorque des démocraties impérialistes voyant en cela un moindre mal en comparaison d’une éventuelle victoire fasciste. Une des fonctions idéologiques très importante de la guerre d’Espagne fut de polariser tout le monde autour de l’alternative "démocratie" ou "fascisme", qui correspondait à chacune des bandes d’assassins capitalistes, la présentant comme étant l’unique alternative possible. En 1936, comme en 1940 et avant cela en 1914, c’est la social-démocratie qui a mobilisé les prolétaires pour la guerre.


    D'autres articles sur le même sujet disponible sur http://infokiosques.net/imprimersans2?id_article=252


    Aussi Posté sur Resistance Magazine
    http://anarchoi.yi.org/rmagazine/modules.php?name=News&file=article&sid=71&mode=&order=0&thold=0
    "Contre l'anti-fascisme, contre l'état! Radicalisation des luttes anticapitalistes..."
     
  2. sa msurprend ki aille aussi peu de réactions o_O ou vous etes trop lache pour lire? haha ;P
     
  3. DirtOi!
    Offline

    DirtOi! Membre du forum Membre actif

    88
    0
    1
    Mar 2005
    United States
    j'pensse que c'est la 2e option :p...illetré a temps partiel
     
  4. OI_P-C_OI
    Offline

    OI_P-C_OI Membre du forum Membre actif

    232
    0
    1
    Mar 2005
    bah moi jle cacherais pas chu trop lache pour lir sa depen toujours des fois sa va me pogner pis jli le texte (criss le tien si jke li y me prend 1 heure minimum(mouai c sa etre poche en lecture))
     
  5. OI_P-C_OI
    Offline

    OI_P-C_OI Membre du forum Membre actif

    232
    0
    1
    Mar 2005
    mais bon spas acose chu trop lache pour lir que jmétinresse pas a la cause quoi que le faite que jle li pas demontre asser bien que jdoi surmen moin mis inétresser que toi qui la toute lu
     
  6. Mamelon
    Offline

    Mamelon résistant Membre actif

    740
    0
    14
    Oct 2005
    J'en ai lu une partie mais faudrait que je me prime pendant un trou libre pour répondre à tout....
     
  7. criss que vous etes poches:p

    après le topic "Nazi Punk", jpensais que sa en ferais réagir une couple icite!
     
  8. Malatesta93
    Offline

    Malatesta93 Nouveau membre

    6
    0
    0
    Fev 2006
    L'anti-fascisme est considéré par pas mal d'orgas révolutionnaires comme "petit-bourgeois" car la lutte contre le fascisme n'inclut pas la lutte des classes, l'abolition du capitalisme ni la construction d'une société alternative au capitalisme (anarchisme, communisme) et considèrent que le communisme (ou l'anarchisme ce qui pour ma part revient au même dans un certain sens sur le fond) combat automatiquement le fascisme de par sa politique.
     
  9. ouais exactement... pis c'est ce que cet article la explique entre autre
     
  10. johnny
    Offline

    johnny Nouveau membre

    12
    0
    0
    Avr 2006
    c koi ce txt un rammassi de connerie ou quoi jai lu que le debut mais c halucinant
    la lutte antifa se doit d'etre unie mais rien n'empeche un antifa de lutter pour autre chose en meme temps
    en plus jai jamais vu le scalp ou le sharp dire "vive l'état "
    mais jai pas tout lu jme goure ptetre
     
  11. CIRSIUM
    Offline

    CIRSIUM Nouveau membre

    6
    0
    0
    Juin 2006
    C'est de la grosse foutaise comme en servent des milliers de syndicats dans le monde. Les leaders de l'Anti-fascisme veulent juste prendre la place de ceux qui sont au-dessus d'eux-autres et le faire avec bonne conscience; crisser tous les oeufs dans l'même panier et ensuite demander aux oeufs comment ils veulent se faire bouffer.
     
  12. TheFatestBoy
    Offline

    TheFatestBoy Sale Bièsse Membre actif

    67
    0
    2
    Août 2007

    Conneries.
    Les mouvements qui se fendent d'un telle raisonement sont morts, ils risquent de n'attirer que des personnes deja radicalisée.
    L'utilité de l'anti fascisme est claire en ce sens que:

    A) Elle touche beaucoups de gens et constitue un moyen de mobilisation
    B)Le racisme peut etre mis en liens direct avec le capitalisme et la strategie de division intraclasse (concentrer des luttes a l'interieur d'une classe pour eviter de voir la lutte des classes se dévelloper, en dirigent l'energie du mecontement de la classe ouvriere en son propre sein plutot que vers une autre classe)
    C) Elle permet donc de toucher du monde et de les amener a remettre le capitalisme en cause et a se radicaliser

    Pour precision, je ne suis pas d'accord avec l'auteur du texte selon quoi le fascisme arrive apres la destruction des organes ouvriers, au contraire: en periode ou la lutte des classes arrive au paranoxysme et se transforme en periode revolutionnaire, le fascisme est un instrument de crise du capitalisme qui detruit les organes ouvriers, qui est de nature instable et s'effondre et permet ainsi la restauration de la social democratie...
     
    Dernière édition par un modérateur: 10 Août 2007
  13. Oi_Polloi
    Offline

    Oi_Polloi Webmaster d'Anarkhia.Org Membre actif

    524
    1
    2
    Août 2005
  14. libertaire, anarchiste, anarcho-communiste, internationaliste, auto-gestionnaire, synthèsiste
    Le fascisme est une lutte interne dans le système et trop de militants quête aux systèmes des peines plus sévères pour les crimes raciaux ou les groupuscules fascistes. Ce qui en revient a du réformisme et non pas un acte révolutionnaire. Dans ce sens l'éducation est plus révolutionnaire et est plus conséquent avec l'idée politique que la lutte au fascisme en tant que tel. Ce raisonnement est également applicable aux Féministes et Syndicalistes qui défendent le Salariat.
     
    Dernière édition par un modérateur: 10 Août 2007
  15. zombifex
    Offline

    zombifex Membre du forum Membre actif

    404
    0
    0
    Juin 2007
    ah ah la grande question de la révolution espagnole : anti-fashisme ou révolution prolétarienne ?

    a ce jeux la j aime bien le front POUM CNT ..... c est efficace je pense , l anti-capitalisme et l anti-fashisme .... la guerre ET la révolution ....

    (le fachisme c est la gangraine , on l élimine ou on en creve .... )

    par contre le fn et autre c est pas des partie fachiste .... faut pas rigolé .... y a quelque facho mais la plupart c est des guilgnol les gens la bas ....
     
  16. Oi_Polloi
    Offline

    Oi_Polloi Webmaster d'Anarkhia.Org Membre actif

    524
    1
    2
    Août 2005
  17. libertaire, anarchiste, anarcho-communiste, internationaliste, auto-gestionnaire, synthèsiste
    il y'a eu énormément de discussion sur les priorité pendant la révolution.. si la guerre au fascisme doit passer avant le bien-être du peuple. Et je crois que c'est encore de mise aujourdhui!
     
  18. TheFatestBoy
    Offline

    TheFatestBoy Sale Bièsse Membre actif

    67
    0
    2
    Août 2007


    Révolution proletarienne (bient que tout les partis communistes de l'epoque disaient le contraire, suivant fidelement le petit pere...)
    Le FN, pas specialement...Par contre les JI:S
     
  19. SolutionIsGuerilla
    Offline

    SolutionIsGuerilla Membre du forum Membre actif

    159
    0
    0
    Juil 2007
    Je pense que les deux combats sont importants mais si le probleme capitaliste est réglé on n'entendra plus des phrases du genre "c'est les sales négros qui nous pique notre boulot" donc le fascisme reculera enfin c'est mon avis mais sa nempeche pas de combattre en meme temps le fascisme .