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Karnaval pour dénoncer les violences policières et les violences fascistes

Place Notre Dame, Grenoble (Place Notre Dame, 38000 Grenoble, France)

Karnaval pour dénoncer les violences policières et les violences fascistes

Place Notre Dame, Grenoble
Place Notre Dame, 38000 Grenoble, France

Mardi, 28 Février 2017 - 06:30 PM
(fin le Mardi, 28 Février 2017 - 11:00 PM)

Fuseau horaire: Europe/London


mc²

mc² Membre du forum Compte fermé

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Août 2014
La police qui viole et assasine OKLM. Une boulangerie-pâtisserie à Domène saccagée par des fascistes durant la nuit du 21 au 22 février, la mairie « citoyenne et écolo » de Grenoble qui ferme des bibliothèques et veut virer le syndicat Solidaire de ses locaux, 2500 gens à la rue alors qu’il y a environ 10000 logements vide, des conditions d’études de plus en plus mauvaises, un quotidien répétitif et aliénant pour beaucoup…

Au fait, combien de mépris nous faudra t’il encore pour nous révolter ?

Ce mardi gras reprenons la rue et ne la lâchons plus, propageons la révolte !

Pour demander justice pour Zyed, Bouna, Adama & tant d’autres victimes d’actes qui ne sont pas isolées de la police, institution qui maintient l’ordre capitaliste et néo-coloniale par la répression et l’humiliation en permanence dans les quartiers populaire et aussi durant les mouvements sociaux. Elle est le dernier rempart entretenant la domination de ceux prétendant nous gouverner.

Poursuivons la lutte, qu’il n’y ait pas de retour à la normale, mais que des liens se forment, des complicités se créent entre tous ceux qui ont en marre de ce système, entre tous ceux qui veulent nuire à leur soi disant « paix sociale ».

Nous ne laisserons pas les idées d’extrême droite se développer en banalisant les actes raciste,ni les politiques sécuritaires nous menant dans une peur généralisée, nous distrayant de nos véritables enjeux, comme la précarisation de nos conditions de travail, d’études,de vie.

Face à cela, ne pas se résigner,se retrouver pour dénoncer, s’organiser et lutter. Nous ne partons pas de rien, à l’heure où les quartiers se révoltent contre la police, la justice et l’état, à l’heure où partout dans les ZAD, les squats, les rues des individu·e·s s’organisent, se forment et se donnent rendez-vous.

Dans cette perspective, nous vous invitons à venir sapé comme jamais avec vos plus beaux déguisements, à emmener avec vous vos potes, vos pancartes, banderoles, jeux , farine, chars, masques…

Il y aura des temps pour de solennels regroupements et d’autres pour d’insaisissables grouillements.

Venez fortes et forts de vos inventions !
Emmenez de quoi faire du bruit et de la couleur !
Que ce carnaval annonce un printemps ingouvernable !

Depuis plusieurs semaines maintenant, la mascarade présidentielle bat son plein. Petites phrases insignifiantes, sondages hasardeux et stratégies obscènes s’étalent déjà à longueur de journaux et d’émissions. La présidentielle, c’est un navet que l’on nous repasse en boucle tous les cinq ans, le point d’orgue de la vie politique française.

Plus rien ne semble exister en dehors de ce remake qui finit toujours par l’effacement des enjeux politiques derrière les ambitions politiciennes. En période de campagne, le tintamarre du cirque électoral parviendrait presque à recouvrir tout ce qui l’excède. Pour que démarre ce muppet show, il aura donc fallu mettre en sourdine tout ce qui a fait l’intensité politique de ces derniers mois.

Il aura fallu éteindre, tant bien que mal, les braises du mouvement contre la loi travail, à Grenoble comme ailleurs, en pacifiant les rues où se retrouvaient chaque semaine la jeunesse révoltée et le syndicalisme de combat. Il aura fallu renoncer à une opération d’expulsion de la Zad, pourtant promise de longue date, craignant de faire face à des mois de résistance déterminée, susceptible de reléguer au second plan le spectacle électoral.

Quand au front national,il est devenu le principal prescripteur d’idées que les candidats de tous bords s’empressent de reprendre à leur compte voire d’appliquer une fois aux manettes,épouvantail commode,spectre invoqué par tous les autres pour justifier qu’il faille encore voter pour eux afin de “faire barrage au fascisme.

Pour autant, nous n’avons pas l’intention de laisser le monopole du politique aux candidats à l’élection présidentielle dans les mois qui viennent. Le politique, pour nous, ne se réduit ni aux gesticulations des plateaux télévisés, ni à la solitude de l’isoloir. C’est une manière de se retrouver dans la rue, dans son quartier ou son village, de s’organiser pour lutter, ou pour vivre tout simplement, sans rien attendre d’un quelconque gouvernement…

Texte écrit à Nantes

Que les amitiés qui se sont formées ne se lâchent pas.
Que tous ceux qui, dans la joie de prendre la rue, sont devenus irréconciliables, s’organisent à partir de leurs vies et de leurs désirs.
Voilà un horizon à même de faire brèche dans l’impasse électorale avec laquelle ceux qui gouvernent le désastre voudraient nous étouffer.
Que se multiplient les attaques contre la politique classique, contre toute politique qui, surplombant la vie, ne fait que l’écraser.
Que le cortège de tête essaime.
Telle sera notre victoire.
De partout,organisons la rencontre ! »

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